Lundi 17 février 2020, Théodore Zadi Gnagna s’est insurgé contre les « violations des libertés syndicales en Côte d’Ivoire. Le président de la Plateforme des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire a ouvertement accusé la ministre Kandia Camara de priver les enseignants de leur liberté syndicale.
Zadi Gnagna se dresse contre Kandia Camara
Du mercredi 28 au jeudi 30 janvier 2020, la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) avait entamé une grève. Les grévistes réclamaient la revalorisation de l’indemnité de logement des enseignants, la suppression des cours de mercredi, mais également la concrétisation de l’accord obtenu sur le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires ainsi que la rémunération de la surveillance et leur paiement diligent. Suite à cet arrêt de travail, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle a décidé de la suspension des salaires de 259 enseignants pour faits de grève.
Selon Zadi Gnagna, cette mesure de Kandia Camara vient prouver que son département est « champion des violations des libertés syndicales en Côte d’Ivoire ». « Qui ne souvient des mesures antisociales prises l’an dernier à l’encontre des enseignants ? Violence, suspension de salaire, ponctions salariales disproportionnées, gel des comptes d’épargne et courants », s’est-il interrogé. D’ailleurs, le syndicaliste estime que « ces mesures se sont encore durcies en cette année 2020 », du moment où « plus de 300 enseignants sont menacés de radiation de la Fonction publique après trois jours de grève ».
Le président de la plateforme nationale invite le gouvernement ivoirien à « revoir sa position et renoncer à toutes ces mesures qui n’honorent pas ce pays », car « la Côte d’Ivoire a fait d’énormes progrès dans le domaine du respect des normes du travail, par la ratification de nombreuses conventions et particulièrement des huit conventions fondamentales du travail, par la mise en place de nombreuses structures de dialogue social et surtout par le retour du Bureau international du travail (BIT) ».