Un coup d’État militaire serait-il en préparation actuellement à Paris contre le régime du président Alassane Ouattara?
Un projet de coup d’État contre Ouattara ébruité par un militant de l’opposition à Paris
Alors que Guillaume Soro, lui, est actuellement poursuivi pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, après la découverte d’une bande sonore dans laquelle il évoque un projet de coup d’État, voici qu’une autre affaire risque d’éclabousser l’opposition ivoirienne.
Regroupée au sein des plateformes CDRP, EDS, GPS et LIDER, l’opposition significative a tenu, samedi 15 février 2020, un sit-in sur le Parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro à Paris pour exiger une fois de plus la libération sans conditions de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de la CPI.
Contre toute attente, un intervenant au cours du sit-in, se présentant comme un ancien gendarme, prend la parole et tient des propos d’une extrême gravité à l’encontre du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, et de son régime.
« Ouattara n’ira pas par les élections car il va tricher. Mais il partira par la force des armes. Je vous en fait la promesse. Nous avons l’expertise de la guerre… », a déclaré l’orateur sous des exclamations du public.
La vidéo de cet intervenant a été largement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant ainsi une suspicion de coup d’État en préparation par l’opposition depuis Paris contre le pouvoir d’Abidjan.
Ayant constaté la gravité de la situation, le comité d’organisation de ce sit-in de l’opposition s’est fondu dans un démenti formel, se désengageant ainsi de son auteur.
« Depuis quelques heures circulent sur les réseaux sociaux les propos tendancieux d’un intervenant appelant à faire partir par les armes, les tenants du pouvoir actuel venus eux-mêmes par armes!
Le Comité d’organisation de cet évènement majeur au coeur de Paris, les Plateformes soeurs CDRP, EDS, GPS, LIDER ainsi que la société civile voudraient par ce canal, apporter un démenti formel et catégorique à ces propos », stipule un communiqué signé de Georges Abitbol K., Délégué général Paris Essonne.
« Le Comité d’organisation et les Plateformes Soeurs déclinent toute Paternité de ces propos tendancieux d’un individu qui, profitant d’une baisse de vigilance de la sécurité, a voulu jeter ainsi le discrédit sur les intentions nobles et légitimes des organisateurs de Réclamer la démocratie, la reconciliation et des élections libres, transparentes, apaisantes, apaisées et ouvertes à tous », poursuit le communiqué.