L’ancien chef de l’État soudanais, Omar El Béchir va être bientôt remis à la Cour pénale internationale (CPI). L’ex homme fort de Khartoum est en effet recherché pour de présumés crimes commis au Darfour en 2009.
Crimes au Darfour: L’ancien président Omar El Béchir bientôt transféré devant la CPI
Omar El Béchir, l’ancien chef d’État soudanais, pourrait très prochainement être remis à la Cour pénale internationale. C’est un haut responsable de l’administration soudanaise qui a livré l’information ce mardi 11 février 2020.
L’ex homme fort de Khartoum est depuis 2019, recherché par cette juridiction internationale pour répondre des accusations de génocide et crimes de guerre durant le conflit au Darfour.
M. Béchir dont la destitution à la tête de l’ Etat soudanais, est survenue en avril 2019, se serait, avec trois autres personnes, rendu responsable de présumés crimes dans l’ouest du pays durant un conflit meurtrier qui a éclaté en 2003 entre ses forces et des insurgés issus de minorités ethniques, s’estimant marginalisés. « Ceux qui ont été accusés par la CPI doivent y aller », a affirmé Mohamed al-Taayichi, membre du Conseil souverain dans un communiqué.
Omar El Béchir, faut-il le rappeler, est arrivé au pouvoir en 1989 à la suite d’un coup d’État militaire alors que son pays était au beau milieu d’une guerre civile de 21 ans opposant le nord et le sud du pays. En 2005, alors que le Soudan signait un accord mettant fin à ce conflit, un autre front s’ouvrira dans la région ouest du Darfour où l’ancien président est accusé par la Cour pénale internationale d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
En juin 2015, il était parvenu à échapper aux mailles de cette juridiction internationale. L’Afrique du Sud, Etat partie au statut de Rome, où le président Omar El Béchir effectuait une visite à Johannesburg, s’était refusé d’appliquer le mandat d’arrêt international lancé par la CPI. Une situation qui avait à l’époque fait couler beaucoup d’encre et de salive.