Pour le retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, l’honorable Pascal Affi N’ guessan semble avoir pris le devant des choses.
Retour en Côte d’Ivoire de Gbagbo : Affi N’ guessan prend son bâton de pèlerin
Le président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI) qui, depuis peu, multiplie les actions en vue du retour à l’unité au sein de son parti, a échangé le dimanche dernier avec les représentants du FPI en Hexagone. Il leur a, à cette occasion, fait part de son engagement à prendre à bras-le-corps le combat pour le retour au bercail de Laurent Gbagbo, en attente d’un éventuel procès devant la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI).
Pascal Affi N’ guessan juge en effet inadmissible que le gouvernement ivoirien, par l’entremise de ses avocats, soit opposé au retour des deux Ivoiriens, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. « C’est une situation que je ne saurais accepter », a laissé entendre l’ancien Premier ministre. Non sans révéler qu’il a demandé à rencontrer Alassane Ouattara, le patron de l’exécutif ivoirien.
«J’ai demandé à rencontrer le chef de l’État. J’ai été toujours meurtri par la posture qu’il a face à cette situation au-delà de ce qui s’est passé entre 2010 et 2011», a-t-il ajouté. En réponse à sa sollicitation, a-t-il confié à ses hôtes, le président Alassane Ouattara l’aurait orienté vers l’actuel vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, étant donné que lui, est actuellement absent du pays.
Entre Pascal Affi N’ guessan et Laurent Gbagbo, la tension a baissé d’un cran. Et le président légalement reconnu du FPI est désormais en mission pour le compte de l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye. Sa mission consiste désormais à réunifier les deux blocs du parti pour un FPI prêt pour la reconquête du pouvoir d’État en 2020.
Un congrès unitaire devrait avoir lieu très prochainement pour sceller l’union au sein du parti. « Les contacts sont déjà noués et plus rien en principe ne devrait s’opposer à ces assises historiques », confie une source proche des deux camps.
Mais déjà, le jeudi 6 février dernier à La Haye, le lion du Moronou a assisté, pour une première fois aux côtés des cadres »dissidents » du Front populaire ivoirien, à une audience relative à la demande des avocats de Gbagbo sur l’examen des conditions de sa libération en février 2019.