Suite à la grève lancée par la COSEFCI (Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire), les salaires de 259 enseignants ont été suspendus par les autorités ivoiriennes. Devant cette mesure, la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d’Ivoire (CSSP-CI) a interpellé le gouvernement d’ Amadou Gon Coulibaly à travers un communiqué publié le dimanche 9 février 2020.
Les enseignants soutenus par la CSSP-CI
Du mardi 28 au jeudi 30 janvier 2020, la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire avait initié une grève. La COSEFCI exigeait de Kandia Camara la revalorisation de l’indemnité de logement des enseignants, la suppression des cours de mercredi, mais aussi la concrétisation de l’accord obtenu sur le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires ainsi que la rémunération de la surveillance et leur paiement diligent. La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, qui a avait confié les responsables de la COSEFCI à une rencontre le mardi 14 janvier 2020, avait souhaité la levée du mot d’ordre de grève, s’est heurtée à un refus catégorique des enseignants. Elle avait fini par brandir la menace contre tout arrêt de travail.
Finalement, la COSEFCI a mis en exécution son mot d’ordre de grève. De son côté, le gouvernement a procédé à la suspension des salaires de 259 enseignants. Suite à cette décision, la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d’Ivoire est montée au créneau pour dénoncer la mesure. « Comment pour trois jours de grève, le gouvernement peut-il suspendre la totalité des salaires de fonctionnaires y compris l’allocation familiale qui est formellement interdite de ponction ou suspension par la loi. De quelles dispositions législatives les autorités administratives se sont-elles prévalues pour agir ainsi ? », s’interroge la CSSP-CI dans un communiqué publié le dimanche 9 février 2020.
Par ailleurs, Yves Désiré Sery, porte-parole de la coalition, fait « remarquer que dans cette même période, des grèves plus longues ont eu lieu dans plusieurs ministères sans susciter autant de dérives ». Il a demandé « au gouvernement de prendre avec finesse, la pleine mesure de cette situation puis reverser immédiatement les salaires suspendus conformément aux dispositions du statut général de la Fonction publique en la matière. La paix sociale dans les jours à venir en dépend fortement ».