Affoussiata Bamba Lamine, proche de Guillaume Soro, est une farouche adversaire d’Alassane Ouattara. L’ancienne ministre ivoirienne de la Communication aujourd’hui en exil en France soutient que l’actuel chef de l’Etat est en train de mettre tout en oeuvre afin de « confisquer le pouvoir » après la fin de son second mandat.
Affoussiata Bamba cogne Alassane Ouattara
Ancienne figure de la rébellion ivoirienne, au sein de laquelle elle a occupé le poste de porte-parole, Affoussiata Bamba Lamine a fait partie du gouvernement de Daniel Kablan Duncan. En effet, cette avocate gérait le département du ministère de la Communication qu’elle a dirigé du 21 décembre 2012 au 9 janvier 2017. Quand la rébellion éclate le 19 septembre 2002, la fille de l’opposant Bamba Moriféré rejoint Guillaume Soro et ses camarades. Lorsqu’au nom de la réconciliation nationale, ce dernier intègre le gouvernement en tant que ministre de la Communication en février 2003, Affoussiata Bamba est nommé conseillère juridique de l’ex-chef rebelle.
À l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, Affoussy Bamba, tout comme de nombreux proches de Guillaume Soro, se rapprochent du Rassemblement des républicains (RDR). En 2016, l’ancienne porte-parole des rebelles est battue aux législatives à Cocody par Yasmina Ouégnin. Suite à cette bruyante défaite, l’avocate est virée du gouvernement. Dès lors, elle se rapproche davantage de Guillaume Soro.
Aujourd’hui, les relations entre Alassane Ouattara et le chef de file des soroistes se sont dégradées. Le président ivoirien accuse le député de Ferké d’avoir tenté de déstabiliser son pouvoir. Un mandat d’arrêt international a même été lancé contre Guillaume Soro, actuellement en exil forcé en France. Les deux hommes se livrent une guerre ouverte. Sans surprise, Affoussiata Bamba a pris position pour le président du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS). Elle ne manque aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le régime du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), comme cela a été le cas le vendredi 7 février 2020, à travers une publication sur son compte Twitter.
« Le régime d’Alassane Ouattara a fini de convaincre le monde entier de sa volonté de confisquer le pouvoir en cherchant à réduire au silence l’opposition et ce en violation des règles de procédure judiciaire. Le procès en cours à la CPI en est une illustration parfaite ! « , a publié l’ancienne ministre ivoirienne de la Communication.