Abou Nidal fait partie des précurseurs du mouvement couper décaler. Aux côtés de feu Doukouré Amidou Stéphane, plus connu sous le nom Douk Saga, ce chanteur a contribué à écrire les premières pages de cette musique née dans les années 2000 en France. Aujouird’hui, avec du recul, le Wara Boss jette un regard peu reluisant sur le mouvement cher à la Jet Set.
Abou Nidal juge le couper décaler
Le couper décaler fait partie des rythmes musicaux qui font danser les Ivoiriens. Ce genre musical créé par feu Douk Saga est même arrivé à disputer la première place au zouglou. Pour certains observateurs de la scène musicale ivorienne, le couper décaler est la première musique en Côte d’Ivoire. On peut le dire, si le président Douk Saga et ses amis Boro Sanguy, Lino Versace, Solo Béton, Bedel Patassé, Kuyo Junior et Le Molare ont été les précurseurs de cette musique, Arafat DJ, décédé le 12 août 2019, était sans contexte celui qui a donné ses lettres de noblesse au couper décaler. Houon Ange Didier, surnommé Beerus Sama, a dominé ce genre musical pendant plus de dix ans.
Dans une interview accordée au site lifemag-ci.com, Abou Nidal, l’un des précurseurs, juge le couper décaler. Le Wara Boss estime que « beaucoup de choses ont changé parce qu’aujourd’hui, il y a la maturité ». De son vrai nom Aboubacar Doumbia, le concepteur de « la chaussure qui parle » ajoute aussi que « beaucoup de choses ont aussi changé parce que nous voyons que le mouvement coupé-décalé va à la dérive ». « Précurseurs d’un mouvement qui avait pour objectif de montrer la Côte d’Ivoire de manière positive, aujourd’hui, nous avons pris conscience qu’il fallait passer à autre chose. C’est-à-dire, encourager l’excellence en milieu scolaire à travers un concept bien ficelé qui est le ‘’Wara Tour’’ « , a confié Abou Nidal. Il faut noter que le chanteur ivoirien s’est engagé à faire la promotion de l’école auprès de la jeunesse ivoirienne.