Bruno Koné aurait-il bénéficié des largesses de Bilé Diéméléou, le directeur général de l’ARTCI (Agence de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire) ? Selon une information publiée par La Lettre du Continent, alors qu’il gérait le portefeuille du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Poste, le député de Blességué-Kouto aurait perçu la bagatelle de 1,176 milliards de francs CFA à titre de convention pour son ministère.
Accusé de détournement, Bruno Koné se défend
Dans sa parution du mercredi 5 février 2020, La Lettre du Continent écrit que Bruno Koné, qui était ministre de Communication, de l’Économie numérique et de la Poste, a généreusement perçu la somme de 1,176 milliard de francs CFA de la part de Bilé Diéméléou, l’homme fort de l’Agence de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire.
Le média français révèle que selon un audit mené par les cabinets Continental Audit et Auditeurs associés en Afrique, en 2014, le directeur général de l’ARTCI aurait gracieusement offert la somme de 1,176 milliards de francs CFA à l’actuel ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme. Notre source poursuit en affirmant que l’agence de régulation a déboursé 29,9 millions de francs CFA « pour des travaux dans la résidence privée de Bruno Koné à Cocody« .
La Lettre du Continent précise qu’ « une circulaire du Premier ministre numérotée 802/PM du 22 mai 2012 interdit pourtant formellement aux membres du gouvernement de solliciter des appuis financiers des structures sous tutelle ». Le ministre Bruno Koné n’a pas mis de temps pour répondre à ces accusations. Dans une publication sur son compte Twitter, l’ancien porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur cette affaire.
« Je suis interpellé depuis ce matin relativement à un article de la LC paru ce jour. N’ayant pas le rapport dont il est question, qui daterait de 2014, je ne peux, à ce stade, en faire un commentaire pertinent. Le moment venu, avec plaisir, je livrerai ma part de vérité », a déclaré le Ministre ivoirien. Le mis en cause qui a promis de « répondre sur le fond », note cependant « qu’on y parle de subventions au MINISTÈRE, pas au ministre ».
« Dans un ministère, ce type de ressources est géré par le DAF et le Régisseur désignés par le MinBudget selon des procédures auxquelles le ministre ne peut déroger », a écrit Bruno Koné. Se voulant rassurant, Bruno Koné a assuré qu’en tant que membre du gouvernement, il a « toujours scrupuleusement respecté les procédures en vigueur » tout en refusant « d’interférer dans la gestion financière des ministères » dont il a eu la charge. « J’affirme enfin que l’ARTCI n’a jamais eu à financer de travaux à mon domicile », a-t-il martelé.