Le gouvernement du président Alassane Ouattara compte fixer le cautionnement pour la candidature à l’élection présidentielle de 2020 à 250 millions de FCFA.
Présidentielle 2020 : Ouattara veut fixer la caution à 250 millions, l’opposition dit non
L’information provient d’une déclaration conjointe des plateformes EDS, CDRP et URD, toutes membres de l’opposition ivoirienne, dont copie nous est parvenue mardi 4 février 2020. Le gouvernement ivoirien, révèle l’opposition, appuyé par certains partis politiques qui lui sont favorables, envisage de fixer le cautionnement pour la candidature à l’élection présidentielle à 250 millions de FCFA.
Ce projet, souligne l’opposition, constitue un point de discorde entre les deux parties dans le cadre de négociations relatives au cadre pratique de l’organisation de la prochaine élection présidentielle.
La CDRP, EDS et l’URD estiment que la Côte d’Ivoire devrait se garder d’ envoyer « un si mauvais signal en laissant penser que pour prétendre postuler à la candidature à la présidence de la République, il faut afficher une fortune colossale, dont l’origine importe peu». Lors d’une visite d’État qu’il effectuait dans le Hambol en novembre 2019, le patron de l’exécutif ivoirien, Alassane Ouattara, avait déjà émis le souhait de relever ledit cautionnement, qui depuis des lustres était fixé à 20 millions de FCFA. Cette idée, expliquait-il, aiderait à régler efficacement la question des candidatures pléthoriques au scrutin présidentiel.
« En Guinée Bissau, il y avait 12 candidats, mais voyez-vous sur les 12 candidats, quatre d’entre eux ont 98% des suffrages. Ça veut dire que les huit autres, c’était du gâchis », avait-il fait observer à l’occasion. Avant d’indiquer que l’on doit pouvoir sortir au moins 100 millions de francs CFA, si l’on envisage d’être président de la République. « J’ai demandé au gouvernement d’étudier les voies et moyens pour ce faire. ( …) Je pense qu’il faut mettre la caution au minimum à 100 millions FCFA parce que si on veut être président de la République, on doit pouvoir sortir au moins 100 millions FCFA pour sa campagne », a indiqué le président ivoirien.
Outre la question du cautionnement, les questions du découpage et de la cartographie électorale, de l’indépendance de la CEI, du financement de la campagne, de l’environnement des élections divisent également le président Alassane Ouattara et l’opposition ivoirienne réunie au sein de ces trois plateformes.