Jusqu’où ira Alassane Ouattara dans la bataille contre Guillaume Soro ? Dimanche 2 février 2020, lors de la cérémonie d’échange de vœux du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), au Palais des sports de Treichville, le président ivoirien a annoncé que des preuves accablent son ancien Premier ministre dans l’affaire de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Mais pour El Hadj Mamadou Traoré, proche du député de Ferké, le chef de l’État ne devrait pas mener ce combat contre l’ex-président de l’Assemblée nationale.
Mamadou Traoré met Alassane Ouattara en garde
Devant les militants du RHDP, Alassane Ouattara a décidé de se prononcer pour la première fois sur l’affaire Guillaume Soro. En effet, rappelons-le, le patron du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) est accusé par le régime ivoirien d’avoir tenté de déstabiliser la sureté de la Côte d’Ivoire. Il est également reproché au mentor de Souleymane Kamaraté Souleymane dit Soul To Soul d’avoir détourné des deniers publics.
Le gouvernement a même lancé un mandat d’arrêt international contre le « leader générationnel ». « La fin de l’année 2019 a été marquée par plusieurs évènements, notamment le projet de déstabilisation des institutions de notre pays et les débats sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (…) Concernant le projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, je voudrais saluer la vigilance des Forces de sécurité et me réjouir du soutien ferme que le RHDP a apporté au gouvernement dans le traitement de cette affaire, qui suit son cours au plan judiciaire », avait affirmé Alassane Ouattara le dimanche 2 février 2020.
Pour sa part, El Hadj Mamadou Traoré, farouche défenseur de Guillaume Soro, Alassane Ouattara aurait intérêt à ne pas engager de combat contre le président de GPS, candidat déclaré à la présidentielle du 31 octobre 2019. « À un certain âge, il y a des batailles à ne plus mener. Sinon, on risque d’être dans la situation du vieil homme et de la calebasse. Bref, on risque d’avoir honte dans tous les cas », a écrit l’ancien directeur de l’INFS (Institut national de formation sociale). Il a encouragé le président ivoirien à laisser les générations nouvelles mener leurs combats.