L’ancien chef de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, n’en revient pas après avoir pris connaissance de la décision motivée des juges du tribunal d’Abidjan, ayant prononcé sa condamnation par contumace à 20 ans de prison.
Charles Blé Goudé dénonce l’instrumentalisation de la justice par le régime Ouattara
Sa condamnation par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan, à 20 années de prison assorti de 200 millions de Fcfa d’amende pour des faits de complicité de meurtre, complicité de coups et blessures volontaires, complicité de violences et de voies de fait, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Réagissant à sa condamnation, Charles Blé Goudé, en attente de son éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale (CPI), a en effet exigé que lui soit notifiée la décision des juges afin de prendre connaissance des motivations qui ont fondé sa condamnation. C’est chose faite. Mardi 28 janvier 2020, ses avocats lui ont transmis la notification.
« Je note avec beaucoup d’humour que le juge a mentionné dans sa décision qu’à l’ouverture de l’audience du 30 décembre 2019, il m’a appelé à la barre et que je ne me suis pas présenté », a rigolé Charles Blé Goudé.
Avant d’ajouter: « Et comme si cette attente théâtrale ne suffisait pas, le commissaire de justice, monsieur CISSÈ YAO JULES, a mentionné dans son exploit ses diligences. Il a dit qu’il s’est rendu à mon domicile à Yopougon quartier millionnaire pour me rechercher et ne m’ayant pas trouvé audit lieu, il s’est rendu chez l’un de mes conseils pour signifier ladite décision ».
A en croire l’ancien secrétaire général de la FESCI, ces prétextes démontrent de l’effectivité de l’instrumentalisation de la justice ivoirienne à des fins politiques; des faits qu’il ne cesse d’ailleurs pas de dénoncer depuis des lustres.
Charles Blé Goudé vit à La Haye depuis sa libération sous conditions en février 2019 par la Cour pénale internationale. Accusé de lourdes charges de crimes contre l’humanité pour des faits remontant à la crise postélectorale de 2010-2011, il avait été interpellé au Ghana avant d’être remis à la CPI, le 21 mars 2014.