Dans le nord du Burkina Faso, une attaque meurtrière des groupes armés, a fait au moins 39 morts, essentiellement des civils à Silgadji, selon un bilan officiel des autorités.
Burkina Faso : Une attaque terroriste fait 39 morts à Silgadji, dans le nord du pays
Une attaque perpetrée contre des populations civiles dans le village de Silgadji, dans le Soum, le lundi 25 janvier 2020, a fait de nombreux morts, selon le bilan dressé par Rémis Fulgance Dandjinou, ministre burkinabè de la communication. Les opérations de ratissage entreprises par l’armée regulière, revèle le porte parole du gouvernement, ont permis de dénombrer 39 personnes tuées dans cette attaque terroriste.
Selon notre source, les militaires qui avaient entrepris de se rendre sur place, n’ont eu accès à la zone seulement que le mardi 29 janvier 2020. Les groupes armés responsables de cet attentat, avaient placé des mines sur les voies d’accès, ce qui a ralenti l’arrivée des forces de défense et sécurité.
Des attaques similaires se font de plus en plus recurrentes dans les régions nord et centre de ce pays frontalier à la Côte d’Ivoire. La semaine dernière, des terroristes avaient fait irruption dans le marché de Nagraogo, au nord du pays, et y avaient abattu 32 personnes, puis 4 autres dans un village adjacent, soit un total de 36 morts dans cette région.
Face à la recurrence de ces attaques jihadistes dans le pays, le Parlement burkinabè a adopté à l’unanimité une loi permettant le recrutement de volontaires locaux dans la lutte anti-jihadiste. Cette idée avait été lancée par le président Kaboré en novembre 2019 après l’attentat contre un convoi d’une société minière canadienne, qui avait fait 38 morts, dans l’Est du pays.
Ces volontaires seront recrutés dans leurs zones de résidence, après approbation des populations locales, en assemblée générale. Ils auront des armes légères et leur tâche sera de fournir des informations et de défendre le territoire en cas d’attaque en attendant que les forces de défense et de sécurité s’y déploient.