Ni le mandat d’arrêt international lancé contre lui, ni la procédure judiciaire ouverte à son encontre n’ont réussi à refroidir Guillaume Soro.
Guillaume Soro sort encore les griffes contre Ouattara
Face à la presse française mardi 28 janvier 2020, l’ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles, n’y est pas allé de main morte pour fustiger «les écarts» de gouvernance de celui qui fut dans un passé récent, son mentor. « Le pouvoir actuel est aux abois », lâche l’opposant politique.
L’ancien Premier ministre explique cela par les nombreuses « dérives autocratiques » dont se rend responsable le régime Ouattara. Lesquelles dérives se traduisant par l’accumulation des actions d’intimidations, les arrestations arbitraires et tortures, le bâillonnement de l’opposition et la soumission de la Justice au pouvoir exécutif. « L’avenir (de la Côte d’Ivoire) n’est pas à une gouvernance autocratique, ni à une instrumentalisation de la justice », a-t-il asséné.
Guillaume Soro qui estime en effet faire l’objet d’une «persécution judiciaire», a réitéré sa volonté de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. « M. Ouattara veut m’écarter de l’élection présidentielle de 2020 tout simplement parce que je suis le favori et tous les sondages le disent », déclare-t-il avant de se dire de plus en plus déterminé à aller jusqu’au bout de ses ambitions.
«Ceux qui m’ont empêché de fouler la terre de mon Pays, le 23 décembre dernier, ne m’empêcheront jamais d’être candidat à la magistrature suprême », a-t-il laissé entendre. Non sans fustiger la procédure judiciaire ouverte contre lui par la justice ivoirienne. « Les ivoiriens souhaitent le changement. C’est une incontestable réalité. Pour empêcher ce renouvellement et museler l’opposition, le stratagème trouvé, c’est un mandat d’arrêt illégal, fantasque et purement opportuniste », a dénoncé Guillaume Soro.
En disgrâce avec le régime Ouattara depuis son refus d’adhérer au RHDP parti unifié, Guillaume Soro a décidé de prendre son destin politique en main, se démarquant ainsi de toute puissance paternelle d’Alassane Ouattara. Visé par un mandat d’arrêt international, il est accusé depuis décembre 2019 d’avoir tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire.