Gnamien Konan a été ministre au sein du gouvernement d’Alassane Ouattara. Il a successivement occupé le poste de ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative puis celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avant d’être nommé à la tête du ministère de l’Habitat et du Logement. Évincé de l’équipe gouvernementale le vendredi 25 novembre 2016, l’homme a revêtu depuis des habits de farouche adversaire au régime des houphouëtistes.
Gnamien Konan accable Alassane Ouattara
Vendredi 25 novembre 2020, Gnamien Konan et Albert Mabri Toikeusse, respectivement ministres de l’Habitat et du Logement et des Affaires étrangères, ont été limogés du gouvernement d’Amadou Gon Coulibaly. Selon une note de la présidence de la République, Mamadou Sanogo, alors ministre de la Construction et de l’Urbanisme assurait l’intérim au ministère de l’Habitat et du Logement quand Marcel Amon-Tanoh, directeur du cabinet d’Alassane Ouattara prenait la tête de la diplomatie ivoirienne. Le limogeage de Gnamien Konan et Albert Mabri Toikeusse est intervenu peu avant les législatives d’octobre 2018. En effet, ces deux personnalités politiques étaient en désaccord avec Alassane Ouattara dans le choix des candidats du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et dénonçaient le nombre de candidats issus de leur rang.
Réagissant à son limogeage, Gnamien Konan a pointé du doigt des « pressions et des intimidations ». « On ira pas jusqu’à donner des noms, mais nos candidats reçoivent des pressions. Mais c’est plus des intimidations, j’allais dire normales dans le jeu politique qu’autres choses », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
Reconverti en adversaire politique d’ Alassane Ouattara, Gnamien Konan critique ouvertement le chef de l’Etat. Le président de La Nouvelle Côte d’Ivoire a dépeint récemment un sombre tableau de la situation sociopolitique de notre pays. « Ce pays est en passe de devenir le seul où on passe son temps à régler de faux problèmes. Juste parce que dans sa tête, un individu a décidé de monopoliser le pouvoir par tout moyen y compris la force », a déclaré l’ancien ministre sur les réseaux sociaux. Pour le candidat malheureux à la présidentielle de 2015, au lieu que le régime RHDP lutte contre la pauvreté et le chômage, il préfère imposer « des débats et polémiques sur les faux-vrais coups d’Etat, les mandats d’arrêt virtuels, les immunités parlementaires, les modifications intempestives de la constitution, l’indépendance de la Commission électorale, les déguerpissements sans raison, l’Eco ivoirien, Gbagbo ne doit pas revenir ».