Me Affoussiata Bamba-Lamine a, au nom du mouvement Générations et Peuples solidaires (GPS), réagi à la levée de l’immunité parlementaire des députés proches de Guillaume Soro. Une décision prise par le bureau de l’Assemblée nationale ivoirienne sur saisine des députés issus du groupe parlementaire RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), lundi 20 janvier 2020.
Levée de l’immunité des députés pro-Soro : Affoussiata Bamba dénonce « une violation flagrante » de la Constitution ivoirienne
«Depuis la fondation de l’État de Côte d’Ivoire et la naissance du corps législatif ivoirien, jamais une telle forfaiture dans laquelle un groupe d’hommes et de femmes entérinent le piétinement des règles minimales de droit et de procédures parlementaires, ne s’était déroulée au sein de l’Assemblée nationale », a vigoureusement critiqué Me Affoussiata Bamba Lamine, membre du comité d’orientation de GPS.
Lundi 20 janvier 2020, le bureau de l’Assemblée nationale ivoirienne annonçait, alors qu’on s’y attendait le moins, la levée de l’immunité parlementaire des députés membres de la galaxie soroïste, arrêtés puis placés sous mandat de dépôt le lundi 23 décembre 2019. Alain Lobognon et ses camarades sont accusés d’atteinte à l’autorité de l’État, divulgation de fausses nouvelles et de tentative de trouble à l’ordre public. Quant à Guillaume Soro, il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour tentative de déstabilisation, recel et blanchiment de capitaux.
La décision du bureau de l’Assemblée nationale est perçue par l’avocate Affoussiata Bamba-Lamine comme une violation grave des textes de l’hémicycle ivoirien. Pour elle, cette mesure prise par le bureau de l’Assemblée nationale vient lever le bouclier censé protéger ces élus proches de l’ex-patron du parlement ivoirien. Les 6 députés y compris Guillaume Soro, concernés par cette décision, pourront désormais faire face à la justice conformément aux lois en vigueur en Côte d’Ivoire.
Pour l’ancienne ministre de la Communication, « cela constitue une preuve supplémentaire du complot dénoncé dès les premières heures de la violente répression du 23 décembre 2019 ». Elle ne manquera pas de crier son indignation face à la « complicité manifeste » d’Amadou Soumahoro, chef de l’hémicycle, dans « cette forfaiture ».
«Générations et Peuples solidaires constate avec indignation que M. Amadou Soumahoro, président en exercice de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), entérine et accompagne la violation des normes internationales en matière de liberté et de protection des parlementaires ». De toute son histoire, « l’APF ne s’était jamais rabaissée à un tel niveau d’accointance avec des intérêts politiques domestiques et mesquins ».