Alain Lobognon fait partie des partisans de Guillaume Soro arrêtés le lundi 23 décembre 2019 au siège de Générations et peuples solidaires (GPS). Ces soroistes devaient animer une conférence de presse afin de s’exprimer sur le retour manqué à Abidjan de leur leader. Amira Lobognon, l’épouse du député, qui a vivement critiqué l’arrestation de son conjoint, a désormais les regards tournés vers l’ambassade de France en Côte d’Ivoire pour la libération de l’ancien ministre ivoirien des Sports.
Que peut la France pour la libération d’ Alain Lobognon ?
L’affaire a fait grand bruit. Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2020, Alain Lobognon, Koné Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul et Babou Traoré, détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), auraient manqué d’être enlevés. Quelques heures plus tard, on apprendra qu’ Alain Lobognon a été transféré à la prison de Grand-Bassam. Paniquée, son épouse, Amira Lobognon, avait donné l’information via son compte Twitter. « J’ai tenu… tenu jusqu’à présent… Et là, je viens de fondre en larmes. Je pleure et je pleurerai toute la nuit encore mais,… Non, vous ne me briserez pas. Je prends le monde à témoin, mon époux est parti VIVANT de la MACA en bonne santé ! Demain est un autre jour », avait-elle écrit.
Selon le confrère alerte.info, Amira Lobognon a récemment lancé un appel aux autorités ivoiriennes pour la mise en liberté de son époux. Évoquant son « statut de citoyenne française mariée à un élu ivoirien dont les droits sont bafoués », elle a demandé à « l’ambassadeur de la République française, d’user de votre autorité pour interpeller les autorités politiques ivoiriennes pour le respect et la protection des droits humains ». Notre source indique également qu’Amira Lobognon vit actuellement avec la peur d’être enlevée, car elle se dit victime de « menaces de mort à peine voilée depuis son appel à la libération » des proches de Guillaume Soro.
La crise entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro a atteint son point culminant quand le président ivoirien a lancé un mandat d’arrêt international visant l’ex-patron de l’Assemblée nationale ivoirienne, l’accusant d’avoir tenté de déstabiliser son régime.