Doumbia Major est très remonté contre les hommes religieux ivoiriens. Dans une publication sur sa page Facebook, le président du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) a asséné ses vérités au cardinal Jean Pierre Kutwa, qui avait récemment appelé à la fin des poursuites judiciaires contre Guillaume Soro et ses proches par le pouvoir d’Alassane Ouattara.
Que reproche Doumbia Major au cardinal Kutwa ?
Lundi 30 décembre 2019, au cours d’une messe dédiée à la paix, à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau, le cardinal Jean-Pierre Kutwa avait lancé un important appel au président ivoirien, Alassane Ouattara. « La paix que nous recherchons est également le chemin de réconciliation dans la communion fraternelle. Au nom de cette réconciliation, je demande humblement à vous M. le président de la République, vous qui détenez le pouvoir de la grâce présidentielle de bien vouloir accepter de faire sortir du cachot tous ceux qui ont été arrêtés suite aux derniers événements que connaît notre pays », avait plaidé le guide religieux.
Doumbia Major ne partage pas cette vision de l’archevêque métropolitain d’Abidjan. L’ancien membre de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) s’étonne que l’homme religieux « demande l’arrêt des poursuites ou la libération d’un prisonnier qui a fait tuer des humains ou qui projetait d’assassiner plusieurs personnes dont le chef de l’État ». Pour le fondateur du Congrès panafricain pour le renouveau le cardinal « est soit complice de ce criminel ou déstabilisateur de l’Etat, ou c’est simplement un suppôt de Satan ».
Pour Doumbia Major, les poursuites judiciaires contre Guillaume Soro ont pour objectif d’ « annihiler sa nuisance ». Rappelons que Guillaume Soro est visé par un mandat d’arrêt international lancé par les autorités ivoiriennes. L’ancien président de l’Assemblée nationale est accusé d’avoir tenté de déstabiliser le régime d’Alassane Ouattara. Après son retour manqué à Abidjan le 23 décembre 2019, le député de Ferké est actuellement en exil forcé en Europe. Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, l’ex-chef rebelle a annoncé qu’il organisera une « résistance pacifique ».