Des avocats français commis par le président de GPS, Guillaume Soro, ont demandé au président Alassane Ouattara de faire cesser les poursuites contre leur client au risque de se voir, lui aussi, traduit devant les tribunaux internationaux.
Justice : Les avocats européens de Guillaume Soro interpellent Ouattara et menacent
L’affaire Guillaume Soro a pris une nouvelle tournure. Les avocats français de l’ancien chef du parlement ivoirien, ont saisi le président Alassane Ouattara dans une note officielle datant du samedi 11 janvier 2020. Dans leur requête, Me Charles Consigny et Me Robin Binsard interpellent le chef de l’Etat ivoirien sur le « harcèlement judiciaire » dont fait l’objet Guillaume Soro depuis le lundi 23 décembre 2019, date de son retour manqué à Abidjan, après environ 7 mois passés hors du pays.
L’ancien chef du Parlement ivoirien est en effet depuis cette date, visé par un mandat d’arrêt international pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. « Nous souhaitons attirer votre attention sur une série de violations des droits et libertés dont M. Guillaume Soro et son entourage font l’objet, en particulier depuis l’annonce de sa candidature aux élections présidentielles, le 18 octobre 2019 », ont dénoncé les avocats du président de GPS.
Me Charles Consigny et Me Robin Binsard estiment que la procédure initiée contre Guillaume Soro et certains de ses proches, s’inscrit dans « un contexte de violation grave, manifeste et insoutenable des droits et libertés fondamentaux, en particulier des droits à la liberté d’opinion, d’expression, de réunion ainsi que le droit d’exercer librement une activité politique ».
Afin d’assurer la remise en liberté des proches de Guillaume Soro et permettre au leader de GPS de présenter sa candidature puis d’exercer sa campagne en perspective des élections présidentielles du 31 octobre 2020, les avocats Consigny et Robin sollicitent l’intervention du Président Alassane Ouattara en vue de faire cesser »sans delai l’ensemble des atteintes aux droits et libertés fondamentaux.
Si le chef de l’Etat ne prête pas une attention particilière à ce dossier, une procédure sera engagée contre lui (Alassane Ouattara) devant les juridictions internationales par le conseil d’avocats de Guillaume Soro. « Nous avons reçu mandat d’engager toutes les voies de droits adéquates, devant les juridictions internationales », ont-ils mis en garde.