Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et la plateforme Ensemble pour démocratie et la souveraineté (EDS), ont conjointement animé une conférence de presse, vendredi 10 janvier 2020, au cours de laquelle ils ont évoqué la réouverture du dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et l’opposition relativement aux sujets touchant à l’organisation des prochaines élections.
Participation au dialogue politique : Ce que EDS et le PDCI-RDA ont décidé
Elle était attendue de tous. La participation du PDCI-RDA et de son allié, le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo (parti membre de EDS), à la deuxième phase du dialogue politique gouvernement-opposition portant sur les conditions générales de l’organisation des prochaines élections.
Même s’ils ne semblent pas d’accord avec le mode opératoire employé par le pouvoir, Pr Maurice Kakou Guikahué et Pr Armand Ouégnin ont rassuré sur leur participation à ces négociations dont l’ouverture a eu lieu, jeudi, sous la présidence du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
« On va aller aux discussions. Donc, faites-nous confiance. On va discuter dans l’intérêt des Ivoiriens », a déclaré le N° 2 du PDCI-RDA au nom des deux partis.
Maurice Kakou Guikahué ne manquera pour autant pas de fustiger le choix de la procédure engagée dans le cadre de ces discussions.
« Moi, je suis médecin, donc cartésien. On fait CEI, après CEI, on fait Code électoral et après Code électoral, on parle de Constitution. Mais la logique voudrait qu’on commence par la mère des élections. Parce que le Code sort de la Constitution. La CEI elle-même est incluse dans le Code électoral. On ne comprend plus rien. On est perdu », a-t-il fait remarquer.
PDCI et EDS avaient claqué la porte des discussions relatives à la mise en place de la Commission électorale indépendante (CEI), l’année dernière, dénonçant le refus du gouvernement de mettre en place une institution véritablement indépendante, capable de garantir la tenue d’élections justes, transparentes, et apaisées.