Le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), qui a perdu le pouvoir le 24 décembre 1999, à la suite d’un coup d’État militaire, ambitionne de reconquérir le pouvoir. Henri Konan Bédié et les siens, aujourd’hui en rupture de ban avec son ancien allié, le Rassemblement des républicains (RDR), ne veulent lésiner sur aucun moyen pour s’installer au Palais présidentiel en octobre 2020.
Le PDCI à la conquête des femmes musulmanes ?
Henri Konan Bédié ne parle plus à Alassane Ouattara. Le président du PDCI et l’actuel chef de l’État sont en profonde discorde depuis un moment. Le « sphinx de Daoukro » reproche au patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’avoir refusé de s’aligner sur l’alternance comme voulu par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire.
Le plus vieux parti politique ivoirien est entré en guerre avec le Rassemblement des républicains, et son chef se positionne comme l’un des farouches adversaires de Ouattara. À moins d’un an de la présidentielle de 2020, le PDCI affute ses armes. Sous la coupole d’ Henri Konan Bédié, le parti fondé en 1946 tente de rallier des forces vives autour de sa candidature.
Récemment, l’ancien président ivoirien a rencontré des femmes musulmanes à sa résidence de Daoukro, rapportent nos confrères de Le Nouveau Réveil. Il a saisi l’occasion pour présenter ses meilleurs vœux à ses hôtes avant de les inviter à « vivre sans nuire ». « Je m’associe pleinement aux propos que Mme Bédié vous a tenus. Et ses propos ont été confirmés par divers témoignages que vous avez entendus. À mon niveau, j’ai un principe. C’est celui de l’amour du prochain », a dit l’ex-allié d’ Alassane Ouattara.
« J’ai écouté vos porte-paroles et particulièrement Mme Konaté. Pour ce qui concerne votre plateforme et la lutte que vous menez pour l’autonomie financière de la femme, je soutiens entièrement vos objectifs. Si Dieu nous le veut et si nous gagnons les élections, nous vous aiderons de façon plus efficace. Merci, merci pour ce jour que vous passez parmi nous. Merci encore », a ajouté Henri Konan Bédié.