Sale temps pour Albert Mabri Toikeusse actuellement. L’actuel ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est sur la selette après la publication d’une image se sa fille étudiante en Ecosse.
Mabri Toikeusse a-t-il réduit ses chances à la présidentielle d’octobre 2020 en brandissant fièrement sa fille?
Mabri Toikeusse se serait pris autrement, que la polémique autour de sa fille Neila, n’aurait pas prospéré. Mais, en brandissant fièrement une image de lui et cette dernière, désormais titulaire d’un master obtenu en Ecosse, il a suscité le courroux des internautes ivoiriens. « Je rends gloire à Dieu de m’avoir donné la joie d’assister à la cérémonie de Graduation de ma fille à l’université Durham en Ecosse, pour le Master en Droit et Gouvernance Mondiale. Félicitations Neila! », s’est-il félicité sur les réseaux sociaux.
Eh bien! Il n’en a pas fallu davantage pour que le Président de l’UDPCI, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre prochain, soit l’objet de vives critiques de la part des internautes ivoiriens qui s’étonnent que la fille du Ministre de de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, soit scolarisée à l’étranger pendant que l’Université en Côte d’Ivoire va à vau-l’eau.
« Notre système universitaire est l’un des plus incompétents d’Afrique de l’Ouest. Les universités manquent de bibliothèques, de laboratoires; les étudiants ne font jamais une année académique en 9 mois », s’indigne un internaute. Pour Nathalie Yamb, conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, candidat du parti LIDER à la prochaine élection présidentielle, se féliciter d’un diplôme obtenu par sa fille pendant qu’on est soi même Ministre de L’Enseignement supérieur de son pays, est tout simplement aberrant.
« L’université en Côte d’Ivoire est en lambeaux. Quand on interdira aux ministres de scolariser leur progéniture à l’étranger, ils ne blagueront plus avec l’école ivoirienne », recommande-t-elle vivement. Depuis la publication de cette image, jeudi, la colère ne cesse de monter contre l’époux de la belle et ravissante Solange Mabri.
Mais, du côté du Ministre de l’Enseignement supérieur, on essaie de relativiser. Un de ses proches, a fait savoir que tous les enfants d’Albert Mabri Toikeusse, sont scolarisés dans des écoles ivoiriennes et vivent avec lui à Abidjan. La seule fille, objet de polémique actuellement, n’est partie en Ecosse que l’année dernière après le Bachelor en Côte d’Ivoire.
Cette dernière, Neila, ferait partie d’une douzaine d’étudiants à qui l’université de Grand-Bassam a offert des bourses de master dans les meilleures universités aux Etats-Unis, au Canada et en Grande-bretagne. « C’est seulement à la faveur de cette bourse qu’elle est allée en Grande-Bretagne, précisément à Durham en Ecosse », témoigne-t-il.
Cette affaire de Mabri Toikeusse rappelle un épisode qui a défrayé la chronique courant 2019 à la faveur du jeûne musulman. Le vendredi 17 mai 2019 en effet, Yérim Bakayoko, l’un des fils du Ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, avait été l’objet de vives critiques après la publication par des cyber activistes, d’images où l’on voyait le jeune homme âgé de seulement 20 ans, faire d’importants dons aux populations des quartiers démunis d’Abobo.
L’acte n’était pas mauvais. Mais là où le bât blessait, c’était au niveau de la qualité du donateur et de son âge: 20 ans. Même s’il s’agit du fils d’un ministre de la République, fût-il maire de la commune d’Abobo, les internautes s’expliquaient difficilement que ce fils du Ministre d’Etat qui avait à peine l’âge de la majorité, puisse faire de tels dons.
D’où les nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. « Vraiment à 20 ans, il doit être sur les bancs. D’où lui proviennent les fonds pour un don aussi important?», s’était interrogé un internaute.