Installé en France depuis août 2018, Noël Akossi Bendjo, cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’ Henri Konan Bédié, demeure convaincu que le combat que mène sa formation politique se soldera par une victoire éclatante. L’ancien maire du Plateau, la commune des affaires à Abidjan, jugé pour « détournement de fonds », a été condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne le mardi 2 juillet 2019.
Akossi Bendjo annonce de beaux jours pour le PDCI
Noël Akossi Bendjo fait partie des premiers cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à payer les frais de la dissension entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Alors tout-puissant maire de la commune du Plateau, ce cacique du PDCI-RDA s’est retrouvé dans le rouleau compresseur de la justice de son pays. Il était accusé de « détournement de fonds ». On lui reprochait une « grave déviation dans sa gestion et faux en écriture publique ». En mission pour son parti politique en France, l’homme qui a reçu le prix de meilleur maire d’Afrique, a dû se résigner à entamer un exil forcé. Le mardi 2 juillet 2019, le 3e personnage du plus vieux parti politique ivoirien a été condamné à 20 ans de prison et à plus de 10 milliards de francs CFA d’amende.
Suite à ce verdict, Akossi Bendjo n’a pas manqué d’exprimer sa surprise dans les colonnes de Jeune Afrique. « J’ai été surpris par l’ampleur des sanctions, mais sur le fond, cela ne m’étonne pas de la part du pouvoir en place », a-t-il confié à notre confrère, ajoutant que « ce procès est une mascarade ». Révolté, ce proche d’Henri Konan Bédié a dit qu’ Alassane Ouattara a voulu le punir pour s’être « opposé au parti unifié entre le PDCI et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».
Loin de la terre ivoirienne, le secrétaire exécutif du PDCI, chargé de l’organisation et de la mobilisation, a saisi l’occasion du Nouvel an pour adresser un message d’espoir aux militants du parti septuagénaire. « En ce début de la nouvelle année, rien n’est joué, rien n’est perdu, à condition de le vouloir vraiment. Le temps n’est plus à l’hésitation, à la tergiversation, à la demi-mesure, au renoncement et aux lâches abandons », a avancé Akossi Bendjo dans une déclaration