Guillaume Soro est visé par un mandat d’arrêt international. Les autorités ivoiriennes reprochent au député de Ferké d’avoir tenté de déstabiliser le régime d’ Alassane Ouattara. L’ancien chef rebelle est aussi poursuivi pour détournement de deniers publics. C’est dans ce contexte que ses proches s’insurgent contre le silence du COSIM (Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire).
Affaire Guillaume Soro, pourquoi le COSIM est vivement critiqué
Traqué par le régime d’Alassane Ouattara, Guillaume Soro vit actuellement un exil forcé à Paris, en France. Le président de Générations et peuples solidaires (GPS), candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, a été contraint de rebrousser chemin alors qu’il avait prévu d’effectuer son retour en Côte d’Ivoire après une longue absence de six mois.
Mais le lundi 23 décembre 2019, ses partisans qui avaient prévu de se rendre à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny pour l’accueillir ont été dispersés par les forces de l’ordre.
Le domicile de Guillaume Soro a même été interdit d’accès à ses proches. Dans la foulée, son avion a été dérouté en direction du Ghana avant que le patron des soroistes ne s’envole pour l’Europe.
Des partisans du député de Ferké, membres de Générations et peuples solidaires (GPS), avaient envisagé d’organiser une conférence de presse afin de se prononcer sur le retour manqué de leur mentor.
D’autres parmi eux seront arrêtés. Il s’agit entre autres d’ Alain Lobognon, Soro Kanigui, Koné Tehfour, accusés de troubles à l’ordre public.
Pour Guillaume Soro, tout ceci a pour but d’empêcher sa candidature à l’élection présidentielle de 2020. L’ancien Premier ministre d’Alassane Ouattara n’entend pas se laisser démonter par le rouleau compresseur déroulé par les tenants actuels du pouvoir.
Le député de Ferké entend mener une résistance politique depuis la France. Dans une publication sur Twitter le samedi 4 janvier 2020, des partisans de Guillaume Soro ont dénoncé l’attitude du COSIM dans la crise qui oppose leur leader au chef de l’Etat.
« Depuis les événements du 23 décembre 2019, je n’ai pas encore vu un seul responsable du COSIM se prononcer solennellement sur la situation que traverse notre Pays. Préfèrent-ils avoir un regard assourdissant sur ladite situation ? « , ont-ils écrit.
Pour l’heure, aucune réaction officielle du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire, dirigé par le cheikh Boikary Fofana, n’a été observée.