Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne, a fait une révélation des plus intrigantes sur le véritable instigateur de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire.
Crise post-électorale de 2010-2011, Alassane Ouattara, principal responsable, selon Guillaume Soro
Les langues se délient sur la tragique crise post-électorale de 2010-2011. Une crise politico-militaire qui a fait plus de 3000 morts, selon un bilan officiel.
Guillaume Soro, acteur majeur de ces tragiques évènements, vient de livrer, dans une interview accordée au JDD, une information des plus capitales à propos du principal responsable de cette hécatombe qui a conduit l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son filleul Charles Blé Goudé à la Haye.
A en croire l’ex-chef du Parlement ivoirien, Alassane Ouattara est le responsable de la crise post-électorale. «Après avoir créé une crise post-électorale en 2010, M. Ouattara vient d’inventer la crise pre-électorale », a lâché l’ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles.
Pour Guillaume Soro, il appartient à la classe politique de s’organiser pour éviter à la Côte d’Ivoire une crise similaire à celle qu’elle a connue à la faveur de la crise post-électorale. «Il faut donc que la classe politique s’organise pour combattre cela », fait-il savoir.
Non sans insister sur le caractère « fallacieux » des accusations portées contre lui et certains de ses proches. Guillaume Soro est actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « présomption d’atteinte grave à la sûreté de l’Etat ».
Plusieurs armes et munitions de guerre, auraient été découvertes à son domicile lors d’une descente effectuée par des agents des forces de défense et de sécurité.
A ce propos, le député de Ferkessédougou dit reconnaître qu’une seule déstabilisation: celle du coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002 au compte d‘Alassane Ouattara, alors président du Rassemblement des républicains (RDR).
« Voir M. Ouattara, parrain de la rébellion de 2002, m’accuser aujourd’hui de déstabilisation est une belle ironie de l’histoire», déclare Guillaume Soro.