Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) dénonce certaines manœuvres du pouvoir d’Abidjan, qu’il juge contraires à la démocratie.
Henri Konan Bédié invite les militants du PDCI-RDA à ne pas « céder à la peur »
Le PDCI-RDA a réagi à travers un communiqué aux «manœuvres bizarres » d’hommes armés ces derniers jours dans l’entourage immédiat de certains cadres de la haute direction du parti.
Notamment son président Henri Konan Bédié, Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif en chef, et N’Dri Pierre Narcisse, le porte-parole. Tous ces cadres, révèle le vieux parti, ont reçu de curieuses visites d’éléments de forces de défense et de sécurité.
A en croire le doyen des formations politiques ivoiriennes, ces manœuvre bizarres n’ont pour seul objectif que de créer un « climat de terreur » visant à « museler » le parti et ses dirigeants résolument engagés dans une dynamique de reconquête du pouvoir d’Etat.
« Ces actes n’ont pour seul but que de créer un climat de terreur afin de museler le PDCI-RDA et ses dirigeants et de les confiner à l’inaction face à la préparation hardie de sa victoire à l’élection présidentielle de 2020 », dénonce le parti d’Henri Konan Bédié.
Non sans préciser que ces faits « font suite aux arrestations, condamnations et emprisonnements arbitraires de cadres du Parti ».
Devant cette situation contre laquelle le parti septuagénaire élève une vive protestation, la direction du PDCI-RDA dit prendre à témoin l’opinion et requiert « l’arrêt immédiat de ces manœuvres dignes de celles, tristement célèbres, des escadrons de la mort ».
De même, le PDCI demande au régime Ouattara de « prendre toutes les dispositions idoines pour assurer la sécurité des biens et des Ivoiriens ».
Le parti invite par ailleurs ses militants à ne point céder à la «peur » face aux agissements du régime RHDP qui envisage de se maintenir au pouvoir par la « décapitation de la démocratie ».
Le contexte socio-politique national se montre de plus en plus tendu à quelques 10 mois de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
Les évènements du lundi 23 décembre 2019, marqués par le retour avorté de Guillaume Soro et le mandat d’arrêt international lancé contre lui, ont contribué à durcir le ton entre pouvoir et opposition.
Plusieurs cadres et députés proches de l’ex-président de l’Assemblée nationale, ont été arrêtés et conduits à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.