Un groupe d’ experts africains en océanographie et en observation des données de la terre, sont réunis dans le cadre d’un atelier ouvert, lundi 16 décembre 2019 au pôle scientifique de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan (UFHB).
Surveillance maritime, prévention des catastrophes naturelles : Des experts en Océanographie et en sciences spatiales réfléchissent à Abidjan
Venus des quatre coins du continent africain, ces 35 experts auront la lourde charge de faire le point sur les activités menées dans leurs pays respectifs d’une part et de redynamiser d’autre part le projet GOOSAFRICA, structure ayant la charge de la coordination des activités d’observations des océans à l’échelle du continent africain.
Autour du thème « l’océanographie opérationnelle et revitalisation du Goos Africa », ces experts mèneront, sur trois jours, des réflexions sur les mécanismes à adopter pour la réduction des gaz à effet de serre, de la pollution des eaux, de la surpêche et de la dégradation des zones côtières.
Il s’agira donc au terme de cet atelier, pour ces experts des questions océanographiques et spatiales, de faire le point sur l’océanographie opérationnelle en Afrique et de définir la stratégie à adopter. Il s’agira également de mener des réflexions sur la politique de renforcement des capacités en matière d’océanographie sur le continent et redynamiser GoosAfrica.
« C’est dans ce contexte que nous avons rassemblé les experts en océanographie et zone côtière pour réfléchir sur l’utilisation des données spatiales pour la gestion des ressources océaniques, mais aussi pour la gestion de l’érosion côtière », a indiqué Pr Tidiane Ouattara, responsable du programme spatial africain à la Commission de l’Union africaine, et coordonnateur du programme continental Gmes and africa. L’Afrique, a-t-il rappelé, dépense en moyenne 400 milliards de dollars pour les prestations des technologies extérieures.
Ce qui, selon lui, ne devrait plus « continuer comme ça ». Comme solution, l’expert ivoirien préconise la formation des jeunes et la sensibilisation des dirigeants africains sur la nécessité de travailler de concert et celui de s’approprier le projet. « Nous voulons construire notre propre satellite en Afrique. Nous avons de nombreux professeurs. Ce qu’il faut faire, c’est la coordination. Nous sommes invités à travailler ensemble pour des questions régionales et internationales. L’espace doit être au cœur de nos activités. Il faut que nous travaillions ensemble de façon stratégique », a-t-il martelé.
Avant lui, le Pr Affian Kouadio, expert en océanographie, par ailleurs vice-président de l’UFHB, a situé l’importance de l’océanographie opérationnelle dans la prévention de certaines catastrophes naturelles. L’océanographie opérationnelle, a-t-il défini, est la science qui va permettre de mettre à disposition de la population, et de toutes les parties prenantes, des informations en temps réel.
« Nous travaillons scientifiquement à acquérir des données (température de surface, de courant, de profondeur de l’eau). Ces données permettront de prédire des tornades et de prévenir la survenue de vagues fortes pouvant créer des situations de dommage sur le littoral », a-t-il fait savoir.
Cet atelier est une initiative de l’Union africaine à travers le programme Gmes and Africa, avec Goos Africa, l’Unesco, et le Centre universitaire de recherche et d’application de télédétection (Curat) de l’UfHB,