Babily Dembélé tient pour responsable, les caciques du Front populaire ivoirien (FPI), du transfèrement de Laurent Gbagbo, ancien chef d’État ivoirien, à la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien diplomate a exprimé cette opinion dans une interview accordée à un média ivoirien dont la vidéo a été publiée sur la page Facebook officielle de son parti.
Transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye : Les graves accusations de Babily Dembélé contre des cadres du FPI
La position du président du Congrès ivoirien pour le développement et la paix (CIDP), est à ce propos très claire. La direction du FPI de l’époque de la crise post-électorale est la seule responsable du transfèrement de Laurent Gbgabo à La Haye. « Ce sont eux qui ont envoyé Laurent Gbagbo à La Haye de par leur comportement », a accusé le président Babily Dembélé.
Qui ne manque pas de révéler que le fondateur du Front populaire ivoirien a été victime de son entourage qui était « mauvais ». À écouter le président du CIDP, tous, au sein de la direction du FPI, étaient conscients que Laurent Gbagbo était incapable de gagner face au RHDP de l’époque conduit par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, et soutenu par la France. « Ils savaient très bien qu’il y avait un déséquilibre des forces (…) Gbagbo ne pouvait donc pas gagner », fait-il remarquer.
Pour le président Babily Dembélé, le FPI est la seule formation politique sur l’échiquier politique ivoirien dans lequel la division est la plus visible. « La division de l’opposition, c’est au niveau du FPI. Assoa Adou a son groupe. Affi N’guessan, Simone Gbagbo et tout dernièrement on parle de Lida Kouassi », a-t-il déploré.
L’opposant au régime Ouattara, fait de même remarquer que la Côte d’Ivoire est la plus grande victime des querelles « intestines » qui ont cours dans la famille politique de Laurent Gbagbo. « Au finish, c’est la Côte d’Ivoire qui perd parce que s’il n’y a pas une opposition forte, c’est quand même dangereux », fait-il savoir.
Comme solution à la crise qui mine les « Frontistes », Babily Dembélé propose la dissolution pure et simple du FPI par Laurent Gbagbo en vue de la création d’un nouveau parti politique qui portera son nom « puisque son nom est devenu un fonds de commerce ». «C’est dommage que ce grand parti qui a dirigé ce pays soit aujourd’hui dans cette position », regrette-il.