L’ex-chef du Parlement, Guillaume Soro était, samedi dernier à Verronna en Italie, face aux migrants, demandeurs d’asile ivoiriens réunis au sein du Collectif des demandeurs d’asile, des réfugiés et migrants.
Guillaume Soro cogne encore Ouattara depuis l’Italie
À quelques 10 mois du prochain scrutin présidentiel, Guillaume Soro ne laisse passer aucune occasion pour s’en prendre à la gouvernance de son ancien mentor Alassane Ouattara. Samedi 14 décembre dernier, à Veronna, sur les côtes italiennes, alors qu’il s’était rendu au chevet des Ivoiriens demandeurs d’asile, réunis au sein du Collectif des demandeurs d’asile, des réfugiés et migrants, Guillaume Soro n’a pas eu la langue de bois lorsqu’il s’est agi de lever un coin du voile sur les raisons de sa présence.
«Je ne sais pas tout et je ne prétends pas tout connaître. Contrairement à certains experts du FMI ou de la BM qui depuis leur bureau, savent ce qui est dans votre tête. Je suis ici pour vous écouter et ensemble trouver une solution à votre souffrance », a lâché le président de Générations et Peuples Solidaires. Guillaume Soro explique sa présence aux côtés des migrants ivoiriens vivant sur le territoire italien, par le fait qu’il veut toucher de plus près les besoins de ces migrants et autres demandeurs d’asile. L’objectif étant de trouver avec eux des solutions à leurs problèmes.
«En les rencontrant, il a voulu préparer avec eux son projet relatif à l’émigration clandestine », relate Mamadou Traoré, un de ses fidèles lieutenants sur sa page Facebook. Le phénomène de l’immigration clandestine, faut-il le rappeler, a atteint une proportion très élevée. Selon le Haut commissariat des réfugiés (HCR), plus de 2260 migrants ont perdu la vie dans leur tentative de rejoindre l’Europe par la Méditerranée, et ce, au péril de leur vie. Selon des chiffres officiels, rappelle l’ancien directeur de l’INFS, la Côte d’Ivoire présente le plus fort taux de jeunes décédés dans les eaux profondes de la Méditerranée.
Pour Guillaume Soro, cette ruée de jeunes ivoiriens vers l’Europe, à la recherche de l’Eldorado, est la résultante de l’échec des « politiques économiques et sociales » engagés par les dirigeants des pays africains. «C’est parce que nous n’avons pas réussi à garantir la paix à l’intérieur de nos frontières. Les migrants sont l’échec de nos politiques économiques et sociales », accuse le candidat déclaré à la présidentielle de 2020. Guillaume Soro prépare activement son retour en Côte d’Ivoire pour le 22 décembre 2019.