Nathalie Yamb a décidé de jouer les trouble-fêtes lors de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire. La militante panafricaniste reste mobilisée pour se faire entendre malgré son expulsion du pays.
Nathalie Yamb ouvre un front contre la visite de Macron
Emmanuel Macron sera en visite d’amitié et de travail en Côte d’Ivoire, du 20 au 22 décembre prochain. Au cours de cette visite qui s’annonce sur des chapeaux de roue, le président français et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, renforceront davantage les relations ivoiro- françaises par la signature de plusieurs accords de coopération.
Le locataire de l’Élysée se rendra par ailleurs à Bouaké pour la pose de la première pierre du marché de gros ainsi qu’une rencontre d’échanges avec les étudiants de l’Université Alassane Ouattara de la capitale du Gbêkê. Et c’est surtout à ce carrefour que Nathalie Yamb attend le président Macron pour lui dire ses quatre vérités.
« Quel esclave il faut être pour mettre le véto quand c’est Mamadou Koulibaly qui veut parler aux étudiants à l’Université de Bouaké, mais dérouler le tapis rouge quand c’est Emmanuel Macron qui veut le faire! On sera tous à Bouaké… et on va bien causer, ou bien ? » avait-elle tweeté. Mais entre-temps, la Conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly a été expulsée de la Côte d’Ivoire pour « activités incompatibles avec l’intérêt national ».
Cependant, retranché à Zürich en Suisse puis en Russie, la nouvelle chantre du panafricanisme n’entend pour autant pas rester muette. Aussi, à quelques jours de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, Madame Yamb donne encore et toujours de la voix pour dénoncer les relations franco-africaines. Reprenant les propos du Journaliste Jean-Marie Watonsi, la Dame de Sotchi a tweeté : « L’enfer de l’Afrique francophone, c’est vous, la France ».
Puis, évoquant le massacre des militaires nigériens par des groupes djihadistes, la militante de Liberté et démocratie pour la République (Lider, opposition) a révélé l’opinion d’un fonctionnaire européen à propos des armées africaines. « Ces armées sont faites pour les défilés et non pour défendre leurs pays. Et quand elles mènent des opérations, les civils en sont les premières victimes », s’est-elle désolée.
Pour elle, il faut que cela change car elle se dit « résolument engagée pour une Afrique affranchie des tutelles » avec Mamadou Koulibaly, son «candidat à la présidentielle de 2020». Toutes ses sorties sur les réseaux sociaux donnent d’ailleurs un avant-goût de ses prises de position lors de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire.