La prochaine présidentielle ivoirienne est prévue en octobre 2020. Cet important rendez-vous politique suscite beaucoup d’intérêt en Côte d’Ivoire comme à l’étranger. On apprend que de grosses tractations sont actuellement en cours avant l’échéance. L’UE, l’UA et la CEDEAO sont à la manœuvre.
Présidentielle, que préparent l’UE, l’UA et la CEDEAO ?
Lorsque le mercredi 25 septembre 2019, Alassane Ouattara, à l’issue d’un Conseil de ministres, a procédé à la nomination des quinze membres de la Commission électorale indépendante (CEI), ses adversaires politiques ont vivement dénoncé la décision prise par le chef de l’Etat. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par Henri Konan Bédié, principal adversaire du président ivoirien, a refusé de siéger au sein de la commission électorale.
Mais le chef de file du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir, a fait fi des protestations de ses opposants. Lundi 30 septembre 2019, Ibrahime-Coulibaly Kuibiert a été élu à la tête de la CEI. Une fois encore l’élection de l’ancien chef de cabinet du président de la Cour suprême a provoqué la colère de l’opposition ivoirienne. À moins d’un an de la présidentielle, la CEI constitue la véritable pomme de discorde entre le gouvernement et l’opposition.
Selon Jeune Afrique, dans sa parution du 15 au 21 décembre 2019, les autorités ivoiriennes sont en train de mettre tout en œuvre afin de garantir la transparence du prochain scrutin présidentiel. Ainsi, précise notre source, le ministère ivoirien des Affaires étrangères a-t-il demandé à l’UE de jouer le rôle d’observatrice. À cet effet, une mission de l’Union européenne foulera le sol ivoirien en avril 2020 afin « d’évaluer les besoins ». L’UA prendra également une part active à la présidentielle ivoirienne. L’hebdomadaire panafricain souligne que l’organisation africaine apportera un soutien financier à la Côte d’Ivoire et « participera à la formation des agents de la CEI ».