La bataille est bien ouverte entre Guillaume Soro et Amadou Gon Coulibaly pour la succession d’Alassane Ouattara à la présidence de la République. Mais avant le retour de l’ancien Chef du Parlement en Côte d’Ivoire, un mouvement proche du Chef du Gouvernement vient de reporter l’une de ses manifestations initialement prévues pour ce samedi 4 décembre.
Un mouvement proche de Gon Coulibaly reporte sa manifestation avant l’arrivée de Guillaume Soro
Après plus de six mois d’ »exil », Guillaume Soro a annoncé son retour au bercail pour le 22 décembre prochain. Une fièvre s’est donc emparée des Soroïstes pour réserver à leur mentor un accueil des plus mémorables, d’autant qu’il vient emprunter le dernier virage pour l’élection présidentielle de 2020 pour laquelle il s’est déclaré candidat.
Ce retour au pays n’est cependant pas sans conséquence, eu égard aux intenses mouvements observés çà et là dans les états-majors de ses potentiels adversaires.
Le Mouvement des jeunesses actives de Côte d’Ivoire (MOJACI), proche d’Amadou Gon Coulibaly, avait en effet décidé d’organiser, ce samedi 14 décembre 2019 à la salle Anoumabo du Palais de la culture de Treichville, une journée d’hommage et de soutien aux actions du Premier ministre d’Alassane Ouattara.
Mais contre toute attente, le Bureau exécutif du Mojaci, par les soins de son président Sanogo Kakou Serge, a reporté sine die (sans fixer de date) cette manifestation d’hommage à Gon Coulibaly.
Dans un communiqué dont copie nous est parvenue, le MOJACI s’est contenté de présenter ses excuses à ses parrains et autres membres, sans toutefois évoquer les raisons qui motivent ce report in extremis alors que le spot d’annonce passait déjà en boucle sur la RTI.
Le retour annoncé de Guillaume Soro au pays serait-il à la base de ce report ? Ou encore, les partisans d’Amadou Gon Coulibaly ont-ils eu peur de ne pas pouvoir mobiliser suffisamment de militants à la cause de celui qui est pressenti pour succéder au président Alassane Ouattara?
Même s’il est hasardeux de répondre par l’affirmative à ces interrogations, il convient tout de même de relever qu’en politique, chaque camp entend surfer sur les faiblesses de l’autre pour mieux se positionner. D’autant plus que les Ivoiriens sont à dix mois d’une élection présidentielle capitale.