Le parti de Mamadou Koulibaly, LIDER (Liberté et démocratie pour la République), semble être dans le viseur des tenants actuels du pouvoir. Lundi 2 décembre 2019, Nathalie Yamb, conseillère exécutive de l’ancien président de l’Assemblée nationale, a été expulsée de la Côte d’Ivoire pour « activités incompatibles avec l’intérêt national », selon les autorités ivoiriennes. On a appris que le mercredi 11 décembre, Khodor Chouman, conseiller de la présidente dudit parti, Monique Gbekia, a été convoqué à la préfecture de Police d’Abidjan. Pour Benjamin Tehe, délégué régional à l’implantation Allemagne et Autriche, tout ceci démontre bien que le pouvoir d’Alassane Ouattara tend vers son déclin.
LIDER prédit la chute d’Alassane Ouattara en octobre 2020
L’affaire Nathalie Yamb a fait grand bruit en Côte d’Ivoire suite à son expulsion par le gouvernement ivoirien. Cette proche de Mamadou Koulibaly avait d’abord été convoquée à la préfecture de Police le vendredi 29 novembre 2019 avant de se voir notifier le lundi 2 décembre qu’elle sera expulsée. Réputée pour être très critique envers le chef d’État ivoirien, la Camerouno-suisse n’hésite pas également à sortir les griffes contre la France et des présidents africains qu’elle juge soumis à l’ancienne puissance coloniale. On se souvient qu’a Sotchi, en Russie, Nathalie Yamb a saisi la tribune qui lui était offerte pour s’en prendre ouvertement à la Françafrique et au franc CFA.
LIDER, par la voix de Mamadou Koulibaly, s’était insurgé contre la décision prise par les autorités ivoiriennes. Outre la conseillère exécutive du transfuge du Front populaire ivoirien (FPI), Khodor Chouman, collaborateur de la présidente Monique Gbekia, a été sommé de se rendre à la préfecture de Police. Ce dernier a été auditionné pendant des heures. Benjamin Tehe, un autre cadre de Liberté et démocratie pour la République, ne se fait pas d’illusion, « le régime actuel est dans sa phase de déclin et comme un loup solitaire, il veut nuire au bien-être des honnêtes citoyens et responsables de l’opposition de tous les bords ».
Dans une note dont copie nous est parvenue, le délégué à l’implantation Allemagne et Autriche de LIDER déplore que le RDR, au lieu « d’exploiter le peu e temps qui lui reste à se faire des amis, il s’enfonce comme un forcené dans le gouffre de la division, de l’exclusion et ironie du sort dans la xénophobie ». Il poursuit en ajoutant que si son parti politique est aussi visé par des actions du pouvoir, c’est justement qu’il « dérange, influence, grandit et séduit les électeurs ».