La mort d’un élève de terminale au collège principal de Daloa suscite la désolation et la consternation de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire). L’organisation syndicale a livré un communiqué à travers lequel elle appelle les autorités ivoiriennes à diligenter une enquête afin de situer les responsabilités.
La FESCI en colère, après le meurtre d’un élève à Daloa
Lundi 9 décembre 2019, le phénomène de congés anticipés a fait un mort à Daloa, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Un élève en classe de terminale A2 au collège principal de la ville, le nommé Sangaré Tenenan, 19 ans, a été mortellement poignardé à la gorge. Trois suspects ont été arrêtés par les forces de l’ordre, confie l’Agence ivoirienne de presse. Mercredi 11 décembre, une élève du lycée de Dimbokro a perdu la vie après avoir reçu une balle lors d’affrontements entre des élèves dûs au phénomène des congés anticipés.
Kandia Camara a échangé mercredi avec les parents d’élèves relativement aux congés anticipés. En présence du ministre de la Sécurité, Vagondo Diomandé, et du préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a annoncé que « tous les enfants qui ont commis ces actes, que ce soit à Abidjan ou à l’intérieur du pays, tous seront radiés de toutes les écoles de Côte d’Ivoire, publiques comme privées ».
La FESCI, il faut le rappeler, a initié depuis un moment une campagne contre la violence en milieu scolaire. Elle a aussi entamé une tournée de sensibilisation au respect du quantum horaire dans l’ensemble des établissements secondaires du pays. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’organisation dirigée par Alla Saint Clair « ne saurait accepter cet acte ignoble perpétré par des individus sans foi ni loi au vu et au su de tous », comme le précise le communiqué.
Tout en condamnant « avec la dernière énergie cette barbarie d’un autre âge », la FESCI « exige avec rigueur » l’ouverture d’une enquête afin de situer rapidement les responsabilités et d’interpeler les « auteurs de cet acte crapuleux ». Face à la recrudescence de la violence en milieu scolaire, la FESCI appelle le gouvernement à assurer la « sécurité de l’ensemble des élèves de Côte d’Ivoire afin de leur permettre de vaquer en toute quiétude à leurs activités académiques jusqu’à la date initialement prévue pour les congés ».