Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a indiqué avoir pris acte de la décision rendue par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, relativement à la requête déposée par l’opposition au sujet de la Commission électorale indépendante (CEI).
Nouvelle CEI: Le RHDP dit prendre acte de la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples
La configuration de la nouvelle Commission électorale indépendante demeure un des véritables points de discorde entre pouvoir et opposition à moins d’un an du prochain scrutin présidentiel. Saisie par une plainte de l’opposition en date du 2 septembre 2019 pour déclarer l’invalidation de la nouvelle loi sur la CEI, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a rendu une décision dans laquelle elle estime que les requérants n’ont pas soutenu leur demande par les éléments de preuve sérieux.
En clair, selon la juridiction africaine basée à Arusha en Tanzanie, la demande formulée par le PDCI et les autres partis de l’opposition « n’est plus d’actualité, et d’autre part que les faits évoqués par eux ne relèvent pas d’une situation de gravité ou d’urgence qui présente un risque de dommages irréparables aux personnes ».
Ces requérants demandaient à la Cour de « surseoir provisoirement » à la mise en œuvre des instances de la Commission électorale indépendante, «telle que résultant de la loi querellée, pour quelconque élection que ce soit jusqu’à ce que la Cour rende sa décision sur le fond».
Devant la décision de la Cour qui conforte la majorité présidentielle dans sa position de ne donner aucune suite favorable aux revendications de l’opposition, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a dit prendre acte. Le porte-parole du RHDP (parti dirigé par le président Alassane Ouattara) a par ailleurs invité Henri Konan Bédié et le reste de l’opposition à s’inscrire « résolument dans le processus électoral » afin de contribuer « à la paix et à l’organisation d’élections apaisées en 2020 ».
Il est à noter que ni le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié ni le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, encore moins le GPS de Guillaume Soro, ne siègent au sein de la Commission centrale de la nouvelle CEI. Pour ces partis, cette institution, en l’état actuel, est « confligène » parce que largement inféodée au pouvoir.