La journée du mercredi 11 décembre 2019 a été très mouvementée dans la commune de Port-Bouët. Un affrontement signalé entre des chauffeurs de taxis communaux appelés « woroworo » et des syndicats, a causé un lourd bilan matériel, notamment plusieurs véhicules vandalisés.
Retour sur une folle journée à Port-Bouët
Selon une information publiée par Port-Bouët 24, le mercredi 11 décembre 2019, les conducteurs de taxis communaux, aussi appelés « woroworo », ont décidé de crier leur ras-le-bol face aux pratiques des syndicats qui les obligent à payer la somme de 500 francs CFA à titre de taxe journalière. Selon notre source, les chauffeurs assurant la liaison entre Gonzagueville et Port-Bouët, mais aussi Port-Bouët-Vridi, ont décidé de couper les moteurs afin de se faire entendre.
Malheureusement, les évènements vont prendre une tournure. Pour des raisons non encore élucidées, des affrontements sont vite nés entre les chauffeurs et les syndicats sur l’axe menant au marché de nuit en provenance du commissariat du 5e arrondissement. Le bilan révèle que plusieurs taxis communaux ont été endommagés. En outre, les chauffeurs indiquent que l’un des leurs a été mis aux arrêts par la police sur instruction du chef des syndicats, souligne Port-Bouët 24.
Il faut noter qu’en Côte d’Ivoire, le milieu du transport est fortement miné par le phénomène des syndicats et des « gnambros ». D’ailleurs, les autorités ivoiriennes ont bandé les muscles devant la montée en puissance de ces « seigneurs » du transport. À Koumassi, le maire Cissé Bacongo a engagé la bataille contre les syndicats et les « gnambros ». Le mercredi 21 août 2019, le premier magistrat de cette commune a fait démanteler deux gares anarchiques non loin de l’hôpital général et fait interpeler six individus pris en flagrant délit de racket portant sur des transporteurs.
On se souvient que le maréchal de logis Tiékou Ange Anderson, un gendarme en service à Abengourou, a été tué le dimanche 25 août par des « gnambros ». Ce meurtre a suscité une grande colère au sein de la population et a conduit le gouvernement à fermer la gare de Yopougon Lavage. Vincent Toh Bi Irié, le préfet du district d’Abidjan, est même monté au créneau en appelant les maires à mettre tout en œuvre pour mettre fin au phénomène de « gnambros » et de syndicats.