Nathalie Yamb expulsée de la Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes ont-elles décidé de jeter leur dévolu sur d’autres proches de Mamadou Koulibaly ? Selon une information publiée par le fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République, d’opposition), des militants de son parti politique ont été convoqués à la préfecture de Police le vendredi 6 décembre 2019.
Des militants de LIDER sur les traces de Nathalie Yamb ?
Vendredi 29 novembre 2019, Nathalie Yamb, conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, a reçu une convocation de la part du commissaire de police Begromissa Alain. Elle devait se rendre au service des enquêtes générales de la préfecture de Police, située dans la commune populaire d’Abobo, pour affaire la concernant.
Quelques jours plus tard, notamment, le lundi 2 décembre, la Camerouno suisse répond à la convocation en compagnie de son avocat et de quelques membres de LIDER, dont le professeur Mamadou Koulibaly. Suite à plusieurs heures d’audition, la décision tombe : Nathalie Yamb est expulsée de la Côte d’Ivoire pour « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Elle regagne la Suisse à bord d’un vol affrété par l’État ivoirien.
Le mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, Sidi Touré Tiémoko, porte-parole du gouvernement,a expliqué que Nathalie Yamb, relativement à l’accident des deux hélicoptères de l’armée ivoirienne à Katiola, a tenu des « propos malveillants sur les réseaux sociaux au mépris de la compassion que devraient mériter ces militaires » impliqués dans le crash. Ce qui constitue pour lui un « motif suffisamment grave ».
À l’annonce de l’expulsion de Nathalie Yamb, sa famille politique est montée au créneau pour dénoncer un acharnement du pouvoir d’ Alassane Ouattara contre la collaboratrice de Mamadou Koulibaly. Cette affaire n’a pas fini d’alimenter l’actualité que deux militants de LIDER ont été convoqués ce vendredi à la préfecture de Police, informe l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne à travers une publication sur son compte Twitter.
« (…) Qui d’autre sera expulsé de Côte d’Ivoire ? À qui le tour dans cette chasse aux étrangers de LIDER ? », s’est-il interrogé. L’identité des deux militants n’a pas été dévoilée mais une source proche du parti souligne que l’un serait membre du cabinet de la présidente Monique Gbekia.