Le gouverneur du district de Yamoussoukro se déchaine contre Henri Konan Bédié. Augustin Thiam, cadre du Rassemblement des républicains (RDR) et membre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), prépare activement la cérémonie d’hommage à Félix Houphouët-Boigny, qui se tiendra du 5 au 7 décembre 2019, dans la ville natale du premier président ivoirien. Le gouverneur du district de Yamoussoukro où sont attendus 200 000 militants du RHDP, dans une interview accordée au journal L’Essor ivoirien, a tourné en dérision le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ainsi que son leader Henri Konan Bédié.
Augustin Thiam en guerre contre le PDCI de Bédié ?
Samedi 19 octobre 2019, les cadres et militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, conduits par Henri Konan Bédié, se sont déportés à la place Jean Paul II de Yamoussoukro pour un meeting d’hommage à feu Félix Houphouët-Boigny. Il s’agissait pour eux de fêter l’anniversaire de la naissance de l’illustre disparu. À cette occasion, le parti septuagénaire a voulu démontrer aux yeux de tous, surtout de son principal adversaire, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la Paix, qu’il demeure la principale force politique du pays. Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef et bras droit d’Henri Konan Bédié, a même fait savoir qu’ « en 2020, chacun a son territoire ».
Le président du PDCI, rendant hommage à Félix Houphouët-Boigny, un « homme de progrès, apôtre de la paix, bâtisseur infatigable de la Côte d’Ivoire moderne, et de consensus national », a saisi l’occasion pour dénoncer la gestion du pays par Alassane Ouattara sous le regard d’ Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI).
Près de deux mois après, le RHDP s’apprête à apporter la réplique au PDCI en organisant une cérémonie d’hommage à Houphouët-Boigny, du 5 au 7 décembre 2019, à Yamoussoukro. Dans une interview qu’il a accordée à L’Essor ivoirien, Augustin Thiam crache sur le meeting du plus vieux parti politique tenu en octobre dans la même localité. Ce neveu d’Houphouët trouve « curieux qu’on célèbre l’anniversaire d’un mort ». Pour lui, « on peut se remémorer la date de sa mort », mais pas fêter l’anniversaire du disparu.