La BAD (Banque africaine de développement) a quitté la Côte d’Ivoire en 2003 alors qu’une rébellion armée avait frappé le pays le 19 septembre 2002. Après onze ans, notamment en novembre 2014, l’institution bancaire a regagné les bords de la lagune Ébrié, à la grande satisfaction des autorités ivoiriennes. Cinq ans plus tard, la banque africaine est en quête de bureaux.
Quels bureaux pour la BAD à Abidjan ?
Lorsqu’éclate la rébellion ivoirienne de septembre 2002, la BAD prend l’initiative de quitter Abidjan. L’institution bancaire, alors dirigée par le Marocain, Omar Kabbaj, a plié ses bagages quand ont retenti les coups de canon en provenance du nord de la Côte d’Ivoire. Par mesure de sécurité, la Banque africaine de développement a choisi de transférer son siège à Tunis, la capitale tunisienne, précisément à la rue Hédi-Nouira, dans le quartier des banques. L’institution financière multinationale de développement demeure en Tunisie pendant onze ans.
Le 8 septembre 2014, une cérémonie officielle a eu lieu à l’immeuble CCIA à Abidjan. Donald Kaberuka, le successeur d’Omar Kabbaj et le Premier ministre d’alors, Daniel Kablan Duncan, ont pris part à la cérémonie. À cette occasion, le patron de la BAD affirmait que « cette cérémonie est la manifestation d’une amitié sans nuages entre la Banque et son pays hôte, la Côte d’Ivoire ». Le chef du gouvernement ivoirien avait exprimé toute sa satisfaction pour le retour à Abidjan de la banque fondée en 1964. Les autorités ivoiriennes ont mis à disposition l’immeuble CCIA du Plateau en vue d’accueillir une partie des employés de la BAD.
Mais dans la parution du 4 décembre 2019 de La Lettre du continent, il est rapporté que la Banque africaine de développement est en pourparlers avec l’État ivoirien afin d’occuper la Tour A qui vient d’être rénovée. En effet, souligne notre source, l’actuel siège fait face à des « problèmes chroniques et d’amiante ». Akinwumi Adesina devrait pouvoir recevoir l’accord d’ Alassane Ouattara pour déménager à la tour A.