Danièle Boni Claverie est à la tête de l’URD (Union républicaine pour la démocratie), un parti politique de l’opposition qu’elle a fondé en 2006. L’ancienne ministre de la Communication est aujourd’hui l’une des figures de l’opposition ivoirienne. Lors d’une conférence de presse le mercredi 4 décembre 2019, l’opposante a appelé à une transition politique en 2020.
Danièle Boni Claverie souhaite une transition politique, quel intérêt ?
À l’âge de 77 ans, Danièle Boni Claverie continue d’animer la scène politique ivoirienne. La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie, qui a illuminé le petit écran en tant que présentatrice à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), a milité au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Elle a occupé le ministère de la Communication sous le règne d’Henri Konan Bédié.
Puis la fille d’ Alphonse Boni, président de la Cour suprême d’Houphouët-Boigny, dépose ses valises à l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire), dirigée alors par feu le général Robert Guei. Des années plus tard, Danièle Boni Claverie se lie avec Laurent Gbagbo qui la récompensera en la nommant ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, dans son dernier gouvernement dirigé par Aké N’gbo.
Après un passage à la case prison en 2011 (juillet à novembre), à la chute du régime des refondateurs, Danièle Boni Claverie revêt depuis la tenue d’opposante à Alassane Ouattara. Elle n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur le pouvoir du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le mercredi 4 décembre 2019, la fondatrice de l’URD a fait une sortie surprenante face à la presse.
Elle a laissé entendre que « seule une transition au soir de l’ultime mandat du président Ouattara peut restaurer les fondements de l’État de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire ». Il s’agira d’instaurer un « régime démocratique simple et durable et un système électoral efficace ». Pour l’ancienne journaliste, c’est la seule condition pour éviter à la Côte d’Ivoire une autre crise postélectorale après celle de 2010-2011 qui a occasionné 3 000 morts, selon le bilan officiel.
Il faut noter qu’en ce moment, la question du 3e mandat d’Alassane Ouattara cristallise toutes les attentions. Le président ivoirien a affiché sa détermination de passer la main à une nouvelle génération mais précise qu’il sera candidat si « ceux de sa génération » se lancent dans la course.