L’honorable Kouadio Konan Bertin dit KKB était mardi 3 décembre 2019 l’invité du Journal Afrique de TV5 monde. L’ancien président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a, à cette occasion, évoqué plusieurs sujets de l’actualité socio-politique ivoirienne, notamment la question de la Commission électorale indépendante (CEI).
KKB fustige la composition de la Nouvelle CEI
La nouvelle Commission électorale indépendante, véritable pomme de discorde entre l’opposition et le régime Ouattara, moins d’un an avant la tenue du prochain scrutin présidentiel, n’inspire pas confiance à Kouadio Konan Bertin dit KKB. A écouter l’ancien député de la commune balnéaire de Port-Bouët, cette CEI, dans sa configuration actuelle, serait incapable de garantir la tenue d’élections crédibles, transparentes et ouvertes à tous. « Cette CEI en l’état ne peut pas garantir la transparence du scrutin et donc la paix », a fait savoir le filleul d’Henri Konan Bédié.
Pour lui, il appartient aux tenants actuels du pouvoir de créer les conditions pour la mise en place d’une CEI réellement consensuelle. Dans le cas contraire, le verdict prononcé par cette institution au soir de l’élection pourrait faire l’objet de vives contestations de la part des parties prenantes.
Une situation qui pourrait constituer une menace pour la paix sociale. « Si nous voulons que tous les acteurs respectent le verdict des élections, il faudrait que nous en faisions un instrument consensuel, transparent de sorte à garantir la paix à la Côte d’Ivoire ». Outre la question de cette CEI controversée, c’est l’ensemble du processus électoral qui a été remis en cause par l’honorable Kouadio Konan Bertin.
«Nous avons un contentieux électoral que nous n’avons pas encore fini de solder, que nous mettons en place les mêmes ingrédients. Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, si nous n’y prenons garde, nous nous acheminons allègrement vers un blocage », alerte KKB faisant allusion à la terrible crise postélectorale qui a eu lieu entre 2010 et 2011.
Révélant que les Ivoiriens, dans leur majorité, ne sont pas inscrits sur les listes électorales parce que ne disposant pas de titre d’identité, KKB a ajouté qu’il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire de s’atteler à octroyer gratuitement ces titres d’identité aux populations concernées, comme ce fut le cas en 2010 où le régime de Laurent Gbagbo l’avait fait pour les millions d’Ivoiriens concernés.