Henri Konan Bédié a fait le déplacement de Bruxelles, fin juillet, pour rencontrer son « frère » Laurent Gbagbo. Cette rencontre au sommet qui consacre l’alliance PDCI-FPI a bien des tenants et des aboutissants. En meeting à Ayamé, le mardi 3 décembre, Simone Gbagbo a livré les dessous de cette entrevue entre les deux leaders politiques.
Simone Gbagbo: « La Côte d’Ivoire est en danger »
« En Côte d’Ivoire, nous sommes dans une calamité politique », tel est le grave diagnostic posé par Simone Gbagbo lors de sa rencontre avec des populations d’Ayamé (sud-est ivoirien). À en croire l’ancienne Première dame, ce constat est d’autant plus alarmant que « la Côte d’Ivoire va nous échapper, va nous être arrachée ». Pour donc éviter une telle situation, la 2e Vicve-présidente du Front populaire ivoirien (FPI), tendance Gbagbo, appelle donc tous les partis politiques ivoiriens à se mettre au-dessus de tous les clivages et de toutes les adversités et les divergences politiques pour « sauver la Côte d’Ivoire ».
C’est donc dans cette dynamique que les farouches adversaires d’alors, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, ont décidé de faire table rase du passé pour ne penser qu’à l’intérêt supérieur de la Nation. Dans son allocution, Mme Simone Ehivet Gbagbo explique comment le Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), malgré son âge, est monté dans un avion pour aller à Bruxelles, rencontrer son « jeune frère » Laurent Gbagbo.
Mettant de côté les rancoeurs, les divergences politiques, les souffrances, ces deux anciens présidents ivoiriens se sont donné la main pour travailler à une Côte d’Ivoire unie. « Nous sommes en train de vieillir, mais quelle Côte d’Ivoire allons-nous laisser à nos enfants ? » Telle est la problématique principale sur laquelle ont réfléchi Gbagbo et Bédié pour trouver des solutions concrètes pour le bien-être de la Côte d’Ivoire. Les deux anciens dirigeants ont donc décidé de mettre de côté leurs divergences pour « sauver la Côte d’Ivoire ».
Ce message n’est cependant pas perçu de la même manière chez des proches du pouvoir qui dénoncent des propos xénophobes et ivoiritaires après un message livré dans le même régistre lors d’un meetiong à Adzopé.