Les terroristes qui opèrent dans la zone sahélienne sont en train de descendre un peu plus vers le sud. En témoigne l’attaque perpétrée le 30 novembre dernier, au poste de police de Yendéré au Burkina Faso, à la frontière ivoirienne.
Des terroristes s’activent aux portes de la Côte d’Ivoire
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont trois pays de la sous-région ouest-africaine qui subissent le courroux des attaques terroristes ces dernières années. En dépit de la présence des Forces internationales et du G5 Sahel (coalition militaire constituée par le Mali, le Tchad, le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie), les terroristes semblent avoir pignon sur rue dans cette zone désertique. Hormis l’attaque terroriste de la station balnéaire de Grand-Bassam le 13 mars 2016, la Côte d’Ivoire a jusque-là vécu dans une certaine sérénité.
Mais l’attaque perpétrée, ce week-end, par un groupe armé non encore identifié au poste de police de Yendéré, près de la première ville du Burkina Faso, en venant de la Côte d’Ivoire, à une dizaine de kilomètres de la frontière ivoiro-burkinabè, est venue accroître la psychose de part et d’autre de la frontière. D’autant plus que leur mode opératoire s’apparente à ceux des jihadistes et autres terroristes qui opèrent dans la région.
Il ressort des faits que des passagers en provenance de la Côte d’Ivoire étaient soumis au contrôle des policiers lorsque des hommes armés ont ouvert le feu à l’arme de guerre. « C’étaient des armes lourdes. Ce n’étaient pas de simples kalachnikovs », précise une source sécuritaire. Avant d’indiquer que ces assaillants ont emprunté des pistes détournées pour se retrouver sur les lieux du crime.
Deux blessés et de nombreux dégâts matériels, tel est le bilan provisoire de cette attaque terroriste. Les quidams ont par ailleurs emporté des motocyclettes, nons sans incendier le poste de police, d’autres motos et le véhicule des policiers burkinabè. Il s’agit d’une récidive de la part de ces groupes armés qui s’activent pour opérer également en Côte d’Ivoire car le 29 mars 2019, la brigade de gendarmerie de Yendéré avait déjà été attaquée, avec à la clé, trois civils et deux assaillants tués.
Les autorités sécuritaires ivoiriennes s’activent toutefois pour mettre en déroute toutes menaces terroristes qui viendraient perturber la quiétude des Ivoiriens.