La convocation par la police de Nathalie Yamb, conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2020, est diversement appréciée. Pour son parti politique, LIDER, cette tentative de ballonnement de l’opposition par le régime Ouattara est contre-productive à moins d’un an de la présidentielle de 2020.
Communiqué 037/LIDER/PDT/MG/FD du 30 novembre 2019 relatif à la convocation sans motif de Nathalie YAMB par la police nationale
Vendredi 29 novembre 2019 aux environs de 17h00, trois officiers de police, accompagnés d’agents, se sont présentés au siège de notre formation politique, pour y rechercher en vue d’une nécessité d’enquête urgente, Madame Nathalie Yamb, membre de LIDER et Conseillère Exécutive du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2020, le Professeur Mamadou Koulibaly.
Après avoir refusé de déposer une convocation au siège, comme le souhaitait le Prof. Koulibaly présent sur les lieux, arguant qu’ils voulaient la remettre en main propre à l’intéressée, les commissaires BEGROMISSA, chef du service des enquêtes générales de la police nationale et SAMAGASSI, Chef de district adjoint de police de Cocody, ont quitté le siège, pour y revenir plus tard la déposer aux personnels présents, contre décharge.
Cette convocation ne portant aucun numéro de référence et ne mentionnant aucun motif, n’a pas permis d’établir les raisons de l’intérêt soudain de la force publique pour notre militante, à qui elle enjoint de lui répondre « dès réception », à charge pour les militants présents et pour la direction du parti, de la retrouver et de la livrer. LIDER est un parti politique responsable, qui depuis sa création en juillet 2011, s’efforce de promouvoir l’état de droit et de lutter contre tout arbitraire, d’où qu’il vienne.
Devant cette intrusion policière sans justification explicite, • LIDER exprime son soutien indéfectible à Mme Nathalie Yamb ; • LIDER prend à témoin les hommes et les femmes de bonne volonté de tous horizons face à ces manœuvres récurrentes d’intimidation et de bâillonnement inacceptables dans d’un état de droit que prétend être la Côte d’Ivoire, selon son gouvernement ;
• LIDER fait remarquer que depuis sa création, le parti, interdit d’accès aux médias de service public caporalisés par le parti au pouvoir, s’est forgé une audience nationale et internationale à partir des réseaux sociaux et de la mobilisation quotidienne de ses militantes, militants, sympathisantes et sympathisants pour l’implantation, partout où cela est nécessaire.
Cette dynamique nous a conduit à différentes rencontres internationales, dont les échos ont connu leur paroxysme autour du sommet de Sotchi en Russie, et qui justifient en notre sens, les brimades dont est l’objet Nathalie Yamb. • LIDER condamne fermement cette attitude du gouvernement qui, en année électorale, au lieu de répondre favorablement aux exigences de démocratie qui voudrait que l’on procède à la réforme de la commission électorale, du code électoral et à l’ouverture de l’enrôlement sur la liste électorale, s’en va plutôt étouffer ceux qui s’activent pour cela.
• LIDER invite ses militant(e)s et sympathisant(e)s à ne point se décourager et à rester fermement mobiliser car les semaines et mois à venir seront décisifs pour l’avenir de notre pays. • Enfin, LIDER rassure les populations de sa ferme détermination à poursuivre la bataille pour un état de droit et des élections transparentes, seuls à même de restaurer les libertés individuelles et collectives douloureusement éprouvées depuis 2011.
Fait à Abidjan le 30 novembre 2019,
Monique GBEKIA
Présidente de LIDER