En Côte d’Ivoire, la présidentielle d’octobre 2020 s’annonce très palpitante. À moins d’un an de cette importante échéance électorale, Alassane Ouattara continue de faire planer le mystère sur sa probable candidature. Le président ivoirien, qui échangeait le mercredi 27 novembre 2019 avec les élus, cadres et chefs traditionnels, dans le cadre de sa visite d’État dans la région du Hambol, a encore entretenu le suspens. Cependant, Alain Lobognon, proche de Guillaume Soro, croit en savoir davantage sur les ambitions du chef de l’État.
Présidentielle, et si Ouattara avait un agenda secret ?
Alassane Ouattara a promis qu’il livrera sa position sur sa probable candidature à la présidentielle de 2020 au moment opportun, notamment l’année prochaine. En attendant, le président ivoirien a évoqué la question le mercredi 27 novembre 2019 dans la région du Hambol. « Je peux vous dire que ces élections se passeront bien, elles seront transparentes, elles seront équitables comme en 2015. J’ai dit le vainqueur, je n’ai pas dit Alassane Ouattara. Mais cela ne veut pas dire que je ne serai pas candidat. Ma réflexion continue parce que la Constitution me l’autorise », a-t-il confié. Il va falloir attendre encore un peu pour connaitre l’avenir politique du chef de file du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Pour Alain lobognon, il n’est point besoin d’attendre 2020 pour découvrir les ambitions politiques d’ Alassane Ouattara. Ce fidèle lieutenant de Guillaume Soro soutient qu’à travers les propos tenus dans le Hambol, « le président de la République, qui occupe les charges de patron du RHDP, le parti présidentiel, anciennement RDR, vient de lever le voile sur les ambitions de son gouvernement de falsifier ce qu’il fait le charme de la démocratie ». Le député de Fresco pense que l’ambition de Ouattara « sous forme d’instruction à ses ministres pour exclure de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en rajoute aux techniques en cours depuis plusieurs années pour empêcher des millions d’Ivoiriens de bénéficier de leur droit d’électeurs ».
L’ex-ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et des Sports est convaincu que « cette stratégie qui consiste à encadrer légalement l’empêchement d’être candidat et celui d’être électeur en Côte d’Ivoire est un recul démocratique, un assassinat dès acquis démocratiques qui ont valu hier, au RDR de revendiquer des victimes et des martyrs, morts pour arracher aux différents pouvoirs ivoiriens, des droits inaliénables. Postuler à une élection et voter lorsque la Constitution nous en donne le droit ».