Mardi 26 novembre 2019, Charles Blé Goudé a reçu à La Haye les ressortissants du Yocolo résidant en Occident. Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a profité de l’occasion pour délivrer un message de paix et de réconciliation aux Ivoiriens.
Charles Blé Goudé, nouveau chantre de la réconciliation ?
Il y avait de l’émotion à La Haye lors de la rencontre entre Charles Blé Goudé et les ressortissants du Yocolo établis en Europe, le mardi 26 novembre 2019. Les « parents » de l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) ont tenu à lui témoigner leur soutien et lui apporter leur réconfort. Pour sa part, Charles Blé Goudé a prêché la paix et la réconciliation.
« C’est le choc des contraires qui accouche la vérité. Je ne suis pas un oiseau qui abandonne l’arbre au premier coup de la hache. Je suis la fourmi qui s’accroche à l’arbre au fur à mesure que le coup devient violent. L’arbre tombe, je tombe avec l’arbre. C’est de ça qu’il est question », a déclaré d’entrée le président du COJEP dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook. Il est clair que ce fidèle de Laurent Gbagbo évoque sa loyauté envers le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI). Blé Goudé est demeuré auprès de l’ancien président ivoirien pendant la crise postélectorale de 2010-2011, avant de s’exiler au Ghana voisin.
Charles Blé Goudé a encore laissé entendre qu’il est résoulment engagé pour la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que depuis sa sortie de prison, il s’est fait le nouvel apôtre et le chantre de la paix. « Beaucoup ne comprennent pas. Et pourtant, personne ne peut me convaincre de ce que notre pays n’a pas besoin de paix. Quand je parle de paix et de réconciliation, chers parents, et tous ceux qui me suivent qui sont Ivoiriens, je ne parle pas d’une paix pour Alassane Ouattara. Je ne parle pas d’une paix pour le régime de Ouattara. Ouattara et son régime sont de passage. La Côte d’Ivoire demeure. En Côte d’Ivoire, j’ai des parents, j’ai des frères », a-t-il argué.
Il faut noter que l’ex-ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, a été acquitté le 15 janvier 2019. Il est actuellement en liberté sous condition à La Haye.