A l’issue du Conseil des ministres tenu ce mercredi à la Préfecture e Katiola, le gouvernement ivoirien a adopté une communication relative à la mise en exploitation des postes de péage de MOAPE et de THOMASSET sur la route de l’est. Les montants exigés pour le passage des divers engins ont également été fixés. Cette mesure rentre en application dès le 5 décembre 2019, mais elle n’est d’ores et déjà pas partagée par bon nombres d’Ivoiriens, y compris certains proches du pouvoir, qui marquent leur indignation face à la décision gouvernemental.
Le péage, une autre bombe à retardement en Côte d’Ivoire?
Classe 1 : véhicules légers: 500 Francs CFA ;
Classe 2 : minicars de moins de 32 places : 1 500 Francs CFA ;
Classe 3 : cars de plus de 32 places et gros camions : 2 500 Francs CFA ;
Classe 4 : camions poids lourds : 3 500 Francs CFA.
Tels sont les tarifs par péage fixés par le Gouvernement ivoirien pour emprunter la route menant à l’est de la Côte d’Ivoire. Doumbia Major, proche du RHDP unifié, a marqué avec véhémence, sa désapprobation quant à rendre ce tronçon payant aux usagers. Sur sa page Facebook, l’ancien proche d’Ibrahim Coulibaly dit IB explique pourquoi il n’approuve pas cette décision.
Doumbia Major « Je dis non à ce péage »
Mettre le péage sur la route du village ou sur la route du champ de quelqu’un, sans qu’il n’ait la possibilité d’emprunter une voie secondaire, n’est pas une décision juste et équitable de la part des pouvoirs publics. Je ne l’approuve pas.
Si je prends mon cas personnel, j’avais l’habitude de partir au champ trois fois par semaine. Si le gouvernement décide d’instaurer le péage d’Anyama, qui est sur la route de mon champ, cela voudrait dire que pour minimiser les coûts, je n’irai plus au champ comme j’y allais par le passé. Ce qui naturellement aura une incidence sur ma production agricole. Est-ce là une façon de contribuer au développement du pays ?
Les gens qui partaient régulièrement rendre visite à leurs parents à Azaguié, Agboville et autres villes de l’Est, réduiront leurs visites au village ou dans leur ville de naissance.
Est-ce là la bonne façon d’encourager le tourisme intérieur, source de circulation monétaire et d’enrichissement des provinces ?
Le coût des produits agricoles provenant de la région va s’élever pour compenser l’augmentation du coût de transport du fait du péage.
Peut-être même que les transporteurs augmenteront le prix du ticket de voyage pour compenser leurs pertes, et finalement ce sont les passagers qui paieront.
Sincèrement, même si certains me diront qu’il s’agit de défense d’intérêts personnels, moi je suis contre le péage d’Anyama et idéologiquement je ne l’approuve pas.
Et comme l’intérêt collectif est fait d’une somme d’intérêts individuels, nombreux sont les ivoiriens qui, avec moi, sont contre l’instauration de ce péage.
Je demande au Président Ouattara de suspendre cette décision, car on ne construit jamais une route à péage sans donner la possibilité aux citoyens d’emprunter une voie secondaire plus longue ou moins moderne.
Cette route est une route publique, elle n’a pas été construite avec l’argent d’un promoteur ou investisseur privé. Pourquoi doit-on restreindre la liberté des citoyens d’aller et venir, liberté garantie par la constitution, par l’instauration d’un péage positionné à un endroit où on contraint tous les citoyens de payer pour passer ?
Je suis contre ce péage et je dis NON