Le dossier de la rébellion ivoirienne de 2002 a refait surface le lundi 25 novembre 2019 avec une conférence de presse animée par le mouvement « Les victimes de Guillaume Soro » (VGS). Au cours d’une rencontre avec les hommes et femmes de média, Doumbia Kader, président de ladite organisation, a dénoncé « les crimes » commis par le député de Ferké pendant cette époque. À la suite de cette sortie, El Hadj Mamadou Traoré, proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale, est monté au créneau.
Rébellion ivoirienne, Mamadou Traoré met en garde
Doumbia Kader n’a pas mis de gants pour asséner ses vérités à Guillaume Soro, à propos de la rébellion du 19 septembre 2002, qui avait sérieusement ébranlé le pouvoir de Laurent Gbagbo. Pour le premier responsable de « Les victimes de Guillaume Soro », l’ancien chef rebelle a bel et bien commis des crimes pendant cette période trouble de l’histoire de la Côte d’Ivoire. « Guillaume Soro est un sanguinaire qui veut se passer pour un agneau. Ma position n’a pas changé depuis 2003 à ce jour. J’ai toujours dénoncé les crimes de Guillaume Soro lors de la rébellion. Aujourd’hui, on pense que je suis une cause politique, mais ma position n’a pas changé », a clamé Doumbia Kader.
Il est allé plus loin en ajoutant que « Guillaume Soro a fait assassiner IB. IB n’a pas été tué au combat. IB s’est bel et bien rendu. Il a été attrapé, torturé et tué. Son coeur arraché et emporté. Quand IB s’est rendu. Ceux qui l’ont attrapé ont communiqué avec Guillaume Soro avant son assassinat ». Deux jours après cette grave accusation portée contre le candidat de Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle d’octobre 2020, El Hadj Mamadou Traoré apporte la réplique.
Dans une publication sur sa page Facebook, ce proche de l’ex-Premier ministre d’ Alassane Ouattara affirme que « si on devait faire le procès de Guillaume Soro parce qu’il fût chef de la rébellion, donc le procès de la rébellion, on fera également le procès de tous ceux qui ont été avec lui dans la rébellion, de tous ceux qui l’ont soutenu dans la rébellion ainsi que de tous ceux qui les ont récompensés pour l’action de rébellion qu’ils ont menée ».
Poursuivant, il a ajouté : « Je voudrais rappeler aux uns et aux autres que le premier visage de la rébellion qui a été brandi à la presse internationale, c’est Tuo Fozié. Il est en ce moment préfet de la région du Gbèkè (…) Faire donc aujourd’hui le procès des animateurs de la rébellion qui a permis l’installation du pouvoir actuel parce qu’on veut écarter de la course à la présidentielle celui qui fut leur chef, c’est également faire le procès de tous ceux qui les ont soutenus et qui ont été, à travers leur soutien, coauteurs de cette rébellion. Faire donc venir des personnes issues de cette rébellion pour tenter de poursuivre Guillaume Soro dans le cadre de la rébellion, c’est se faire, à mon avis, un autogoal. »
Guillaume Soro séjourne depuis des semaines en Europe où il en profite pour rencontrer ses partisans. Il a annoncé son retour sur les bords de la lagune Ebrié à plusieurs reprises avant de se résoudre à prolonger son séjour sur le vieux continent. Le leader des soroïstes a échangé le mardi 26 novembre 2019 avec un parterre de personnalités, à Bruxelles.