Le député Alain Lobognon était l’invité, mardi 26 novembre 2019, du « Fauteuil blanc » du confrère Le Nouveau Réveil. Le bras droit de Guillaume Soro a abordé plusieurs sujets de l’actualité sociopolitique ivoirienne, notamment la question de la probable modification de la Constitution ivoirienne, qui prévoit une élection présidentielle à un seul tour.
« Nous n’accepterons pas d’élection à un tour », prévient Alain Lobognon
Alain Lobognon était l’invité de Le Nouveau Réveil le mardi 26 novembre 2019, dans le cadre du « Fauteuil blanc ». Le député de Fresco a craché ses vérités. Le bras droit de Guillaume Soro s’est dressé contre une probable réforme constitutionnelle par le régime du président Alassane Ouattara.
D’ailleurs selon lui, ce projet ne saurait voir le jour puisque le RHDP ne dispose pas d’une majorité des deux tiers des députés de l’Assemblée nationale. « Cette modification de la Constitution n’aura pas lieu », tranche-t-il, rassurant les Ivoiriens du reste que le parti au pouvoir, le RHDP est loin de disposer des 2/3 requis au niveau de l’hémicycle pour modifier la Constitution.
À propos de ce projet qui prévoit une élection présidentielle à un seul tour selon les révélations du confrère Jeune Afrique, le vice-président du MVCI (Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire), parti politique membre de la galaxie soroïste, a indiqué que la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens n’accepteront jamais cette tentative de « passage en force », au motif que cette option serait un véritable bond en arrière en termes de promotion de la démocratie. « C’est un recul démocratique. La Côte d’Ivoire n’acceptera pas une élection à un seul tour. Si des Ivoiriens acceptent une élection à un seul tour, ils seront coauteurs de tous les morts que le pays a enregistrés dans les luttes politiques jusqu’à ce jour », a prévenu l’ex-membre de la rébellion ivoirienne.
Parlant de la configuration de la Commission électorale indépendante (CEI) et de son président, une question qui fâche à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, celui qui se faisait appeler « Adjudant Beugré », à l’époque de la rébellion armée, s’est voulu formel. Avec ou sans Kuibiert « cette CEI n’est pas celle qui va organiser les élections en Côte d’Ivoire en 2020 ». Il a de ce fait invité Alassane Ouattara et son gouvernement à l’ouverture d’un dialogue inclusif, avec l’opposition significative ivoirienne. Lequel dialogue devrait aboutir à la mise en place d’une CEI véritablement consensuelle.
« Créons un consensus autour du processus électoral. On refuse cela et on veut nous imposer une élection mal organisée en Côte d’Ivoire. Pourtant, on sait ce qu’une élection mal organisée nous a donné. Ne trichons pas avec la démocratie en Côte d’Ivoire. Acceptez qu’on soit un peu inquiet. On dénonce maintenant, rassurez-nous », martèle M. Lobognon. Non sans avouer qu’« aucun membre de la communauté internationale ne cautionne la CEI actuelle, même pas la France ».