Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’Alassane Ouattara veut passer la main lors de la Présidentielle de 2020. Mais avant, le Président ivoirien s’active pour dresser le lit à son dauphin présumé, le PM Amadou Gon Coulibaly.
Alassane Ouattara, une Constitution taillée à la mesure d’Amadou Gon ?
Alassane Ouattara continue de maintenir le suspense autour de sa candidature pour un 3e mandat en 2020. Cependant, tout porte à croire que le Chef de l’Etat ivoirien entend passer la main à une nouvelle génération.
Mieux, le nom du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly revient de plus en plus comme celui sur qui le Patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié, au pouvoir) a jeté son dévolu pour lui succéder à la tête de l’Etat.
Mais eu égard à quelques contestations qui proviennent de toutes parts, et même dans son propre camp, le président Ouattara compte faire un peu de « ménage constitutionnel » pour permettre à son choix de passer comme lettre à la poste.
C’est ainsi que la révision de la Constitution de la 3e République constitue le mécanisme idoine pour le Chef de l’Exécutif d’arriver à ses fins.
A en croire Jeune Afrique, dans sa parution de ce dimanche 24 novembre 2019, lors du Conseil des ministres du 6 novembre dernier, le Président ivoirien a réitéré sa volonté de retoucher certaines dispositions constitutionnelles, notamment la réinstauration de la limite de l’âge à 75 ans et la suppression d’un ticket à deux (président et vice-président) comme candidats à la présidence de la République.
De même, le scrutin à deux tours pourrait être supprimé en faveur d’une élection présidentielle à un tour. En pareille occurrence, il suffirait à un candidat d’avoir la majorité relative pour être déclaré vainqueur.
Un tel cas de figure ne pourrait que favoriser le candidat du pouvoir RHDP unifié, qui a quasiment quadrillé le territoire national pour mieux ratisser les potentiels électeurs.
Et pour y parvenir, le magazine panafricain cite des ministres clés, à savoir Hamed Bakayoko, de la Défense, Cissé Bacongo, des affaires politiques, Sansan Kambilé de la Justice, et Téné Birahima Ouattara chargé des Affaires présidentielles et frère cadet du président ivoirien, pour mettre en œuvre cette réforme constitutionnelle.