Danièle Boni Claverie, présidente de l’ Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), tire la sonnette d’alarme à moins d’un an de la présidentielle ivoirienne. L’ex-ministre de la Communication insiste sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), dont la composition divise le gouvernement et les opposants.
Boni Claverie: « Les Ivoiriens ne veulent plus mourir pour des élections »
Il y a quelques jours, l’ Union républicaine pour la démocratie (URD) a pris part à des séries de consultations organisées par le Programme des Nations unies pour le développement. Dans une publication sur sa page Facebook, ce parti d’opposition, par l’entremise de sa présidente, s’est exprimé sur la requête formulée par les autorités ivoiriennes de voir l’ONU s’impliquer dans la présidentielle d’octobre 2020.
Pour Danièle Boni Claverie, il apparait urgent de « régler les nombreux contentieux qui plombent toute sortie de crise à travers des élections démocratiques : donc justes et transparentes ». L’opposante ivoirienne n’a pas manqué de souligner que la réforme de la Commission électorale indépendante est une « condition sine qua non pour la tenue d’élections apaisées » en Côte d’Ivoire.
Au cours de son intervention, Danièle Boni Claverie a fait savoir que le pays n’a plus besoin d’une autre crise postélectorale après celle de 2010-2011. « Les Ivoiriens ne veulent plus mourir pour des élections, mais n’accepteront aucune tentative de leur voler leur victoire », a-t-elle martelé.
Invitée de Le Nouveau Réveil pour la tribune « Le Fauteuil blanc », le lundi 28 octobre 2019, Danièle Boni Claverie s’est réjouie de l’évolution observée dans le paysage politique ivoirien, « depuis le rapprochement entre les différents partis de l’opposition » notamment entre le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et l’une des franges du Front populaire ivoirien (FPI).
« L’ URD s’en réjouit, car nous avons toujours souhaité et recherché l’union et la solidarité au sein de l’opposition. Nous tenons le bon bout. La peur a désormais changé de camp. Mais l’opposition doit éviter le piège de la division. Elle doit parler d’une même voix », s’était-elle exprimée.